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Les pays producteurs de pétrole se mettent d’accord L’Opep+ ouvre peu à peu ses vannes

La 19e  réunion ministérielle des pays membres de l’OPEP et leur alliés organisée, hier, par visioconférence s’est achevée sur une bonne note. Et pour cause, les participants ont convenu d’un accord pour l’augmentation de la production pétrolière de 400 000 barils/jour à partir d’août 2021, indique le communiqué publié sur le site officiel de l’OPEP.

Cette décision est intervenue après que l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis eurent réglé leur différend. Selon la même source, cet accord donnera, également, à l’Arabie saoudite, aux Émirats arabes unis, à l’Irak, au Koweït et à la Russie des niveaux de référence plus élevés par rapport auxquels leurs réductions de production sont calculées à partir de mai 2022. Cette trêve atténuera, selon les spécialistes,  une compression imminente de l’offre et réduira le risque d’une flambée inflationniste des prix du pétrole. Le dit accord met, aussi, fin à une querelle diplomatique entre Ryad et Abou Dhabi, une lutte entre les deux alliés de longue date risquait de défaire l’accord plus large entre l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés notamment la Russie, le Mexique et l’Iran qui ont soutenu la reprise des prix du brut. 

Le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdulaziz bin Salman, a célébré le compromis au début de la réunion ministérielle en utilisant, comme il le fait souvent. « Au lieu de » je suis de retour « , nous dirons » nous sommes de retour « , a déclaré le prince Abdulaziz bin Salman.

L’accord multiforme signifie plusieurs choses pour le marché pétrolier. Il résout,  également, des griefs de longue date qui ont mis à l’épreuve l’unité de ce cartel pétrolier depuis la fin de 2020. Les Émirats arabes unis ont fait valoir que la façon dont leur quota était calculé était injuste car elle ne reflétait pas une expansion coûteuse de l’industrie du pays. Sa base de référence est désormais passée à 3,5 millions de barils par jour, en deçà des 3,8 millions demandés initialement mais bien au-dessus du niveau précédent de 3,2 millions de barils par jour. Ce dénouement intervient au moment ou la demande de pétrole montre des signes évidents d’amélioration et les stocks de l’OCDE sont en baisse, alors que la reprise économique se poursuivait dans la plupart des régions du monde grâce à l’accélération des programmes de vaccination, précisent les spécialistes.

Une hausse de 14.000 b/j pour l’Algérie

Cette réunion a réaffirmée, par ailleurs, le cadre de la déclaration de coopération, signé le 10 décembre 2016 et entériné lors des  réunions ultérieures, notamment le 12 avril 2020 et de prolonger la décision de la 10e réunion ministérielle OPEP et non-OPEP (avril 2020) jusqu’au 31 décembre 2022. Les participants ont convenu de «continuer à adhérer au mécanisme de tenue des réunions ministérielles mensuelles de l’OPEP et des non-OPEP pendant toute la durée de la Déclaration de coopération, pour évaluer les conditions du marché et décider des ajustements de niveau de production pour le mois suivant, en s’efforçant de mettre fin aux ajustements de production d’ici la fin de Septembre 2022, sous réserve des conditions du marché». Ils ont décidé, selon la même source, «d’ajuster, à compter du 1er mai 2022, la référence pour les calculs des ajustements de production et réitérer l’importance cruciale d’adhérer à la pleine conformité et de profiter de la prolongation de la période d’indemnisation jusqu’à fin septembre 2021». Les plans d’indemnisation doivent être soumis conformément à la déclaration de la 15e réunion ministérielle OPEP et non-OPEP, souligne-t-on. Ceci dit, la prochaine réunion ministérielle OPEP et non-OPEP se tiendra le 1er septembre 2021. Il y a lieu de noter que le ministre de l’énergie et des mines, M. Mohamed Arkab a participé aux travaux de la 19 éme réunion ministérielle de l’OPEP et ses alliés via visioconférence. Dans une déclaration à la presse au terme de la réunion, M. Arkab a affirmé que la décision d’augmentation de la production est intervenue « suite aux indices très positifs du marché, notamment la reprise de la demande et la généralisation des opérations de vaccination dans le monde ». Selon le ministre, le quota de l’Algérie au titre de l’augmentation décidée dès août prochain au profit de 23 pays, s’élève à 14.000 B/J.Faiçal Bedjaoui

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