La situation épidémiologique au menu du Conseil des ministres : Vers des mesures de prévention plus strictes
La situation sanitaire inquiète. Le nombre des contaminations quotidiennes a dépassé la barre des 1.300. Une situation qui nécessite des mesures complémentaires. C’est dans ce contexte que la situation sanitaire sera au cœur du premier Conseil des ministre du nouveau gouvernement.
Le Premier ministre, AïmenBenabderrahmane, devra présenter aujourd’hui présenter un exposé « portant mesures d’aménagement des mesures sanitaires relatives au système de prévention contre la propagation du Covid-19 », selon un communiqué des services de la présidence de la République. Il est vrai que la situation devient très inquiétante en raison, notamment de la propagation des variants du virus. Le bilan quotidien du ministère de la Santé a fait état hier de pas moins de 1.305 cas de contamination et de 16 décès en 24 heures. La veille, le bilan portait sur 1.350 contaminations et 18 décès. Mais, c’est le variant Delta qui inquiète le plus les experts, lesquels commencent déjà à appeler à des mesures urgentes pour contenir l’épidémie au-delà du dispositif déjà en cours de validité. Et tout indique que des mesures strictes vont être prises lors du Conseil des ministres, même si bon nombre de spécialistes comme le docteur Lyes Akhamoukh, membre du Comité scientifique de suivi et de lutte contre le Covid19, estime qu’il n’est pas utile de recourir à un confinement strict, comme ce fut l’année passée.
Il est vrai que la situation qui prévaut depuis quelques semainesest présentée par les membres du comité scientifique comme étant « préoccupante mais maitrisable ». Mais on constate aussi que contrairement aux premières vagues, cette fois la maladie ne semble épargner aucun âge, y compris les jeunes et les bébés ainsi que les femmes enceintes.
A cette propagation du virus, se greffe également des perturbations en matière d’approvisionnement en oxygène médical, à travers plusieurs wilayas qui enregistrent une courbe croissante de malades de covid-19 hospitalisés.
Au total, douze wilayas du pays, notamment Alger, Tizi Ouzou, Bejaia, Sétif, Oran, Jijel, entre autres, nregistrent quotidiennement d’importants flux de personnes infectées et de cas d’hospitalisation dont certains se retrouvent en réanimation à tel point que les personnels soignants redoutent une saturation du nombre de lits.C’est ce qui a fait réagir les membres du comité scientifique, qui ont récemment émis la proposition de réquisitionner les structures hôtelières ainsi que des bateaux tout au long des villes côtières, pour accueillir des malades atteints de covid.D’autres médecins, avaient également préconisé, la fermeture des plages durant une durée de quinze à vingt jours ainsi que les marchés hebdomadaires et de véhicules, pour une durée de quinze à vingt jours, estimant que ces endroits sont les lieux favorisant la propagation du virus.
Mais malgré le travail de sensibilisation, mené depuis que le pays connait une flambée de cas testés positifs à la covid, certains continuent à organiser des fêtes, comme ce fut le cas ces dernières vingt quatre heures à Jijel ou un gala ayant drainé des dizaines de spectateurs, a eu lieu.Selon les membres du comité scientifique du suivi et de lutte contre le covid-19, les fêtes de l’Aid El Adha, célébrées mardi passé ont également été à l’origine de cette hausse et ils prédisent également une autre flambée au courant de cette semaine.
En tout état de cause, la situation sanitaire a déjà pousé les autorités locales au niveau de certaines wilayas à prendre des mesures strictes. À Béjaïa, le wali a décidé de fermer le marché hebdomadaire, et plusieurs communes ont été confinés à Tizi-Ouzou. À Alger, le wali a décidé de fermer la promenade des Sablettes. Pour sa part, le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique a appelé vendredi l’ensemble des chefs d’établissements à surseoir à toute activité pédagogique en cours (enseignements, examens, soutenances, délibérations etc). Il a également demandé aux chefs d’établissements de faire procéder à la signature à distance des PV de sortie des enseignants
Boubekeur Amrani