Institut Pasteur d’Algérie : 5 millions de doses de vaccins seront reçus chaque mois
Au vu de l’évolution de la situation épidémiologique liée à la pandémie du Covid 19 au niveau national comme au niveau international, la vaccination s’impose comme la seule solution pour casser la chaîne de transmission du virus.
Le Pr Fawzi Derrar, Directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie, a rappelé, dans ce sens que « l’idée répandue selon laquelle il faut vacciner 80% de la population pour atteindre l’immunité collective est à présent dépassée avec l’émergence des nouveau variants ». « C’est tout le monde qui doit se faire vacciner le plus rapidement possible », insiste-t-il allant jusqu’à dire que « si l’on peut atteindre les 100% ce sera encore mieux », lors de son intervention hier sur les ondes de la Radio algérienne.
La nécessité de rendre obligatoire la vaccination a été toutefois battue en brèche par l’orateur qui a estimé que la situation ne nécessite pas d’aller vers cette mesure pour plusieurs raisons. « On a vu ce qui s’était passé dans les pays où on a tenté de le faire » rappelle-t-il ajoutant que « la prise de conscience constatée actuellement parmi les citoyens fait que les gens sont plus volontaires à se faire vacciner ». Pr Derrar est plutôt optimiste car, considère-t-il, l »a situation va s’améliorer si on continue dans cette voie marquée par la prise de conscience des citoyens ». Devant cet engouement des citoyens pour la vaccination, Le DG de l’IPA ne pouvait omettre de parler de la disponibilité des vaccins pendant cette période. En effet, rassure-t-il, « après la signature du contrat avec le partenaire chinois pour l’acquisition de dix-sept millions de doses en plus des quantités prévues du vaccin russe, le problème ne va pas se poser » ajoutant qu’ « avec les contrats signés par l’Institut Pasteur d’Algérie, l’on pourra acquérir au moins cinq millions de doses par mois ». Pr Derrar, annoncera d’ailleurs « la réception, jeudi prochain, d’un million de doses et cinq millions de doses du vaccin chinois `» précisant que « l’on a dépassé les deux millions et demi de personnes vaccinées. Et le nombre sera plus grand avec l’arrivée des autres quantités de vaccins ».
Abordant la nature des variants, Pr Derrar préconisera de se référer à la science pour présenter une information crédible. « Le mois de février passé, dans son premier communiqué, l’IPA avait évoqué l’apparition du variant Alpha et il y a approximativement un mois, nous avons évoqué l’apparition du variant Delta avec sa rapide propagation. A présent, 71% des variants en circulation sont à présent de la souche Delta » explique-t-il. L’orateur mettra toutefois un point d’ordre pour dire que, contrairement à l’idée reçue, le variant Delta n’est pas plus mortel que le variant Alpha mais c’est plutôt sa propagation très rapide qui fait que le nombre de mort enregistré soit plus grand. Le directeur de l’Institut Pasteur d’Algérie dira, par ailleurs, que la PCR reste efficace dans la détection du virus.Evoquant les catégories d’âge touchées, Pr Derrar a rappelé que même le virus Alpha touche les enfants selon des études américaines et canadiennes. « Ce qui fait, ajoute-t-il, qu’aujourd’hui, la seule protection contre ce virus reste le vaccin », précisant que la vaccination donne plus d’immunité contre le virus.Enfin, l’orateur n’a pas exclu le recours à une troisième dose de vaccin si le virus Delta se maintient jusqu’à l’automne prochain » estimant au passage que le variant Lambda qui se propage au Pérou actuellement n’est pas plus dangereux que le variant Delta va le faire disparaître étant le plus fort.
Akli Amor