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Premier Conseil des ministres de la rentrée : Rassemblement national : cap sur la concrétisation

Un Conseil des ministres se tiendra aujourd’hui et actera la rentrée politique. Une rentrée axée sur l’initiative de rassemblement national. Le projet de loi dédié sera d’ailleurs au cœur des travaux de cette première réunion après la pause estivale. 

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dirigera aujourd’hui la première réunion du Conseil des ministres après une pause qui aura duré pratiquement tout le mois d’août. Et de la rentrée, il en est grandement question justement. De la rentrée de classes, d’abord. Une reprise des cours dont la date exacte n’a pas été encore fixée et qui fait couler beaucoup d’encre justement. Le communiqué des services de la présidence de la République indique d’ailleurs que la réunion d’aujourd’hui permettra à l’Exécutif de se pencher sous la présidence du chef de l’État sur les préparatifs de la rentrée scolaire 2022/2023.  Celle-ci permettra donc de trancher la question, comme de coutume depuis deux années déjà. Il s’agira également de traiter certaines urgences à l’image du dossier relatif à l’indemnisation des sinistrés des derniers feux de forêts. La commission nationale en charge du dossier a été installée mardi par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural et est en session ouverte depuis hier afin de lancer l’opération de manière concrète. La question de la production céréalière est également l’une de ces priorités imposées par le contexte géopolitique et les tensions sur l’approvisionnement. La question et plus particulièrement l’évaluation de la saison des moissons-battages et du processus de collecte de la production nationale auprès des céréaliculteurs par les CCLS sera au menu du Conseil des ministres.

Cette rentrée sera, bien entendu, éminemment politique. Il est question de relancer les principaux dossiers liés à l’initiative de rassemblement lancée par le Président Tebboune juste après le mois de Ramadhan. Et à ce propos, trois dossiers lourds sont sur la table du Conseil des ministres, à savoir l’avant-projet de loi portant mesures particulières de rassemblement pour le renforcement de l’unité nationale, examiné par le Gouvernement juste avant la pause estivale, et les deux projets de lois relatives à l’information et à l’audiovisuel renvoyés, à plusieurs reprises, pour enrichissement. 

Il est vrai qu’au cours de sa dernière rencontre avec l’un des représentants des médias, Abdelmadjid Tebboune avait clarifié certains aspects de l’initiative et du texte relié à cette dernière. Il avait alors indiqué que « l’initiative de rassemblement sera le prolongement des lois de la Rahma, de la Concorde civile et de la Réconciliation nationale décrétées auparavant pour la prise en charge du dossier de la tragédie nationale », précisant que ces trois initiatives étaient « limitées dans le temps et les délais pour en bénéficier, serrés ». Cette initiative sera élaborée sous forme de projet de loi à soumettre au Parlement, étant « le véritable représentant du peuple », a-t-il également expliqué. Le président de la République a également expliqué que cette initiative « concernera les Algériens fourvoyés qui ont fini par réaliser que leur avenir était assuré dans leur pays et non pas par les ambassades étrangères », ainsi que ceux qui « ont préféré s’éloigner pour avoir été maltraités ».

Cette initiative a également été accompagnée par l’ouverture d’un dialogue politique avec les partis et personnalités politiques ainsi qu’avec des représentants de la société civile. Un dialogue qui avait permis de mettre en lumière les enjeux du rassemblement et de la consolidation du front interne, également tributaires d’autres facteurs liés à la cohésion sociale, le pouvoir d’achat, mais aussi la libération et l’ouverture des champs politique et médiatique. Le ton de la rentrée politique est donc donné et sera axé sur l’initiative de rassemblement. Une question qui sera au centre des débats lors des prochains jours et qui est déjà au cœur des partis politiques qui ont déjà fait leur rentrée. 

Chokri Hafed

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