Avant un ultime référendum : Les pro-indépendance aux commandes de la Nouvelle-Calédonie
A quelques mois du troisième référendum sur une séparation ou non avec la France, les pro-indépendance du FLNKS s’installent à la tête des deux principales institutions de Nouvelle-Calédonie, après la réélection hier de Roch Wamytan à la présidence du Congrès. »Pour la première fois depuis l’accord de Nouméa (1998), se dessine une conjoncture institutionnelle inédite », a déclaré M. Wamytan (Union Calédonienne-FLNKS), qui a été réélu pour un an au « perchoir ».Le scrutin est intervenu alors que le 8 juillet, Louis Mapou, issu de la seconde composante de la coalition pro-indépendance, l’Union nationale pour l’indépendance (UNI-FLNKS), a lui été élu président du gouvernement collégial.
M. Mapou, qui a succédé est le premier indépendantiste, mais aussi le premier Kanak, à diriger l’exécutif de cet archipel en cours de décolonisation. »Les indépendantistes sont satisfaits mais je veux rassurer les non indépendantistes car nous voulons travailler dans l’intérêt général de la population (…), qui souffre énormément de la situation dans laquelle nous sommes », a promis Roch Wamytan, 70 ans. »C’est un immense défi », a reconnu le ténor de la lutte kanak, alors que l’action des indépendantistes au cours des prochains mois pèsera sur le résultat du troisième et dernier référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie prévu le 12 décembre.
Le premier scrutin en novembre 2018 avait été remporté avec 56,7% par les pro-France avant, lors du second en octobre 2020, un tassement de ce score à 53,3%.
Pour limiter les risques de tensions, l’Etat et les acteurs calédoniens ont récemment décidé que quel que soit son résultat, le vote du 12 décembre sera suivi d’une période de transition de 18 mois avant un « référendum de projet » d’ici fin juin 2023.
R.I. avec AFP