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Abdelouhab Ziani président de la CIPA : «La bureaucratie continue d’entraver l’investissement»

Les directives données par le Premier ministre lors de la réunion du gouvernement qui s’est tenue avant-hier et au cours de laquelle, les dossiers relatifs à  l’investissement ont été abordés abordésfont réagir les opérateurs économiques. Dans ce sens le président de la Confédération des industriels et du patronat algériens(CIPA), AbdelouahabZiania plaidé pour une amnistie fiscale afin, dit-il, de« booster une économie gravement impactée par la crise sanitaire ».De prime à bord, le président de la CIPA, qualifie « de bonne direction » les directives données par Aimene Benabderehmane, en accompagnant l’entreprise et en maintenant l’outil de production, évoquant la situation sanitaire qui prévaut depuis la fin de l’année 2020 à maintenant à cause la pandémie du coronavirus et qui a  impacté négativement toute l’économie nationale.

« Nous avons besoin de textes de lois, pour faciliter le travail au niveau national », a-t-il tenu à préciser lors de son intervention hier sur les ondes de troisième chaine de la Radio algérienne. Il rappelle en ce sens que le pays fait face à une troisième vague de cette pandémie qui « vient encore freiner les entreprises ».

Il émet le souhait d’une rencontre « en bipartite ou en tripartite »  avec le gouvernement , plaidant ainsi en faveur « d’un dialogue avec les institutions pour trouver un plan d’urgence ».

Par rapport aux  mesures « urgentes » préconisées par le ministre de l’Industrie pour booster l’économie nationale, le président de la CIPA estime que « la bureaucratie continue de freiner les entreprises qui sont entrain d’investir », affirmant qu’ « aucun document lié à une entreprise ne peut être obtenu en un jour », pour mieux illustrer les lenteurs bureaucratiques auxquelles font face les investisseurs du pays.« Notre ennemi c’est la bureaucratie », martèle Abdelouhab Ziani, citant quelques exemples relatifs à l’obtention de certains documents qui durent, selon lui, parfois dix ans, comme les autorisations d’exploitation.  Il lancera un appel au ministère de l’Industrie « afin de recenser les entreprises qui veulent travailler et la mise sur place de cellules dans chaque ministère pour lever les contraintes auxquelles font face les entreprises ».

Le président de la CIPA, plaide en faveur d’une amnistie générale, expliquant sa position par « l’impossibilité » de l’entreprise à maintenir la ressource humaine et un niveau de fiscalité sans une réforme fiscale permettant à l’entreprise d’aller de l’avant.Il rappellera dans le même ordre d’idée « les redressements fiscaux » décidés à l’égard des entreprises durant cette crise pandémique, déplorant « la pression fiscale » appelant à trouver  une ressource fiscale pouvant arranger l’Etat et l’entreprise.

Pour ce faire, le président de la CIPA suggère « une relance économique tout en trouvant des actions fiscales allégées », rappelant que « trop de fiscalité tue l’entreprise ». Et de plaider pour la reprise « au cas par cas  des entreprises qui  ont mis la clé sous le paillasson, car nous avons besoins d’elles ».

Au sujet d’une amnistie fiscale, à laquelle le Premier ministre et ministre des Finances, a fait allusion en déclarant que toutes les options  ne sont pas à écarter, l’invité de la Radio nationale, juge que « c’est la meilleure solution  pour relancer les entreprises».

« Un plan fiscal qui puisse arranger les deux parties, serait le bienvenu pour les entreprises », estime Abdelouahab Ziani, citant l’exemple des Etats européens qui ont décidé le report à 2022 de la fiscalité de leurs entreprises impactées par la crise sanitaire.Au sujet de l’implication des banques dans le financement de l’économie et la dépénalisation de l’acte de gestion, le président de la CIPA déplore que le sujet relatif à la dépénalisation de l’acte de gestion est abordé depuis deux années sans que celui-ci ne puisse arriver jusque au bout.« Il faut arriver à dépénaliser l’acte de gestion », dit-il, regrettant le fait que « la banque n’accompagne pas les entreprises, elle essaye juste de récupérer ses échéances ou procéder au report de quelques intérêts ».

Boubekeur Amrani

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