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Persistance de la pénurie d’oxygène et saturation des structures d’accueil : La gestion locale au cœur des interrogations

Malgré les nombreuses annonces de l’acquisition de centrales d’oxygène grâce notamment aux dons des bienfaiteurs, l’impact n’est pas encore au rendez-vous sur le terrain. Jusqu’à hier, les structures sanitaires mobilisées pour la priseen charge des personnes contaminées par le variant Delta du virus du Covid 19 affichaient une grande saturation. Des citoyens s’interrogent sur les causes de ce manque d’oxygène malgré tous ces efforts déployés.

Jusqu’à hier, même les hôpitaux qui ont annoncé l’arrivée des machines servant à la production de cette matière affichait complet et en surplus.Les malades du Covid manquaient toujours d’oxygène. Ce qui a contraint des membres de leurs familles et de leur entourage à aller à la recherche d’une bouteille ou d’un concentrateur. « Cela fait des jours que je suis à la recherche d’un concentrateur. Jusqu »à présent, on peut dire que je n’ai rien trouvé à l’exception de quelques promesses » répond un jeune parent qui a plusieurs personnes malades dans son entourage familial. Preuve de ce manque, le CHU Nédir Mohamed est depuis ce week-end au centre d’une quête pour le doter d’une grande centrale de production d’oxygène. Des citoyens volontaires se sont mis à s’organiser afin de réunir les sommes nécessaires pour l’acquisition de ce matériel qui fait défaut à ce grand hôpital de dimension régionale. De son côté, le Croissant rouge algérien annonçait hier l’arrivée à Larbaa Nait Irathen d’une centrale de production d’oxygène au bénéfice de l’établissement sanitaire local.Mais, voilà, les gens n’arrivent plus à trop y croire parce qu’on a déjà annoncé plusieurs fois l’arrivée de ce matériel mais sans voir les résultats sur le terrain. A Tigzirt, c’est la même situation, l’annonce de l’acquisition du matériel n’a pas pour autant connu un impact sur le terrain. Sur place, les malades souffrent toujours à cause du manque d’oxygène et des places.A Draa El Mizan, c’est le même constat qui a été dressé par les citoyens qui se plaignent encore du manque de cette matière. Pareil à Boghni où les citoyens ont collaboré avec les services concernés pour dépasser cette situation mais les malades souffrent toujours. Ce qui suscite de sérieuses interrogations sur la gestion des ces équipements sur le terrain.

Par ailleurs, parallèlement à cette pénurie d’oxygène, les citoyens se vaccinent. Au niveau des communes où les campagnes de vaccinations sont passées furtivement parfois inaperçues, les gens ont exprimé une bonne volonté de prendre le vaccin malgré quelques questionnements laissés en suspens. « Je me suis fait vacciner bien que je me pose encore des questions. Mais, avec ce variant Delta, il ne faut plus se poser la moindre question. Il faut prendre sa dose prescrite rapidement », affirme un citoyen de Boudjima.

Enfin, Il convient de noter que dans la wilaya de Tizi-Ouzou ce sont toujours les même infrastructures qui font face à lasituation malgré les orientations des hautes autorités du pays pour la réquisition d’autres espaces pour la circonstance. les choses sont restées en l’état à tel point que l’hôpital de cardiologie de Draa Ben Khedda a été fermé aux malades pour se consacrer au Covid 19 alors que non loin de là des salles de sports et autres structures sont restées vacantes et en hibernation jusqu’à nouvel ordre.

Kamel Naït Ameur

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