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Nouredine Djoudi, ancien ambassadeur «Il faut créer des passerelles avec notre communauté »

Les descendants des déportés algériens ont toujours souhaité reconstruire les liens avec la mère patrie, de même que l’Algérie souhaite aujourd’hui leur tendre les bras. Néanmoins pour renouer les liens et jeter les passerelles en direction de cette communauté, des efforts devront être entrepris.

Dans ce sens, l’ancien ambassadeur et diplomate Nouredine Djoudi estime que «l’histoire de la communauté algérienne installée en Nouvelle Calédonie fait partie d’un plan d’ensemble pour la prise en charge de la communauté nationale à l’étranger», saluant au passage l’inclusion «de cette communauté dans l’intitulé du ministère des Affaires étrangères après le retour du ministre Ramtane Lamamra». Plus explicite, il a indiqué que «les descendants des résistants algériens exilés en Nouvelle Calédonie et ailleurs ont exprimé leur attachement à l’Algérie, pays de leurs ancêtres». Et d’ajouter : «cette communauté peut être bénéfique au pays et ils peuvent être les meilleurs défenseurs et ambassadeurs de leurs pays d’origine». Continuant sur sa lancée, il a affirmé : «je suis sûr que le ministre des Affaires étrangers est sensible à cette question mais il faut réfléchir aux voix et moyens nécessaires pour créer des passerelles avec cette communauté car il existe plusieurs opportunités et des possibilités qui s’offrent à notre pays en vue de permettre à nos concitoyens installés outre-mer de contribuer au développement économique de l’Algérie». Par ailleurs, l’ex-diplomate a précisé qu’ «il y a des possibilités sur le plan consulaire d’établir un bureau de représentation ou de liaison afin d’assurer une prise en charge de cette communauté tout en tenant compte des accords et conventions internationales en la matière».

Rappelons que le président de la République a inauguré le 5 juillet dernier à l’occasion de la fête de l’indépendance et de la jeunesse une stèle commémorative pour rendre hommage aux résistants algériens déportés par la France coloniale en Nouvelle Calédonie, en Guyane (Amérique du Sud), Marguerittes (France), les pays du levant et Brazaville (Afrique) et à leurs sacrifices. Un hommage qui entre dans le cadre de la démarche visant à prendre en charge les questions mémorielles. Il faut noter que le conseiller du président de la République pour les questions mémorielles, Abdelmadjid Chikhi a évoqué au mois de juillet dernier la nécessité de renouer avec les descendants des résistants algériens déportés. Il a indiqué que « des efforts très conséquents sont nécessaires pour reconstruire les liens de cette catégorie de citoyens avec leur pays d’origine en faisant renaître chez eux le sentiment que l’Algérie a toujours besoin d’eux ». Celui-ci a ainsi considéré qu’ « il est bon de commencer le travail et de laisser les générations futures poursuivre l’œuvre de consolidation de ce lien entre les descendants des déportés en Nouvelle Calédonie, à Cayenne et en Guyane avecleur pays d’origine ».

Faiçal Bedjaoui

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