DébatsL'éditorial

En finir avec les discours racistes

Par Melissa Roumadi-Belferag

« Le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit. » Guy Bedos.

Le discours suprématiste et raciste est devenu un mal commun. Il est banalisé et normalisé à mesures que les moyens de communication se généralisent et deviennent plus accessibles. Lorsqu’on parcourt les réseaux sociaux, il est troublant de voir le nombre de commentaires racistes et sexistes qui y fleurissent sous le couvert de l’humour et même de l’opinion parfaitement assumée ou pire de la liberté d’expression. Des discours qui sont systématiquement accompagnés de la victimisation des supposés êtres suprêmes, soi-disant menacés par l’existence même des être inférieurs. Il est affligeant de voir persister, au 21e siècle, le darwinisme anthropologique et social ainsi que cette idée selon laquelle des peuples seraient plus intelligents, plus instruits, ou plus forts que d’autres.  Des discours que nous consommons à longueur de journée à travers les médias mainstream et les réseaux sociaux et qui conduisent à des explosions de haine aux conséquences dramatiques.                 Le racisme a motivé bien des massacres et continue de le faire. Et nous en avons fait malheureusement l’expérience avec le lynchage injustifié du jeune Djamel Bensmail. Bien que certains tentent de trouver des échappatoires et de justifier l’injustifiable à travers les théories les plus farfelues, les faits sont têtus. Cet assassinat est un crime de haine, fomenté pour inspirer plus de haine et de division entre les enfants d’une même patrie.

La haine s’est emparée du cœur de nombreuses personnes. Elle est facile. Le racisme flatte l’égo, mais ne valorise personne.  Cela ne justifie pas de perdre de vue que la valeur de chaque individu se mesure à son caractère et surtout à ses accomplissements, ainsi qu’à sa contribution dans la trajectoire d’une nation. 

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