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Hassen Kacimi, expert des questions géopolitiques : Les tensions au Moyen-Orient ont été déplacées au Maghreb

L’experts en question géopolitiques Hassan Kacimi est revenu hier sur les récents évènements qui ont affecté notre pays, estimant que l’on a voulu sciemment déplacer les tensions actuelles au Moyen-Orient vers le Maghreb. Il estime, cependant, malgré tout, ces événement ont permis aux Algériens de renouer avec leur solidarité et union.
Invité à s’exprimer sur les ondes de la Radio algérienne, Hassan Kacimi a estimé que les événements liés aux incendies criminels qui ont touché plusieurs wilayas du pays de manière simultanée et l’assassinat du jeune Djamel Bensmail sont dramatiques. Il expliquera aussi qu’il ne faut pas oublier que notre pays évolue dans un environnement « mondialisé caractérisé par une montée de phénomènes violents ». Concernant ce dernier point, l’expert des questions géopolitiques estime que l’Algérie « est entourée d’un brasier » sur le plan régional en référence aux événements qui se déroulent dans les pays frontaliers, indiquant « des phénomènes très dangereux sont en train de se développer au plan régional et international ». Pour l’analyste, « la poudrière du moyen orient se déplace vers le Maghreb ». Il explique cette évolution dangereuse par « la mondialisation arrivée à son niveau le plus extrême qui se caractérise par le développement de phénomènes violents et dont les conséquences sont l’affaiblissement des Etats et la paupérisation des populations ».C’est en ce sens que Hassan Kacimi estime que « la mondialisation provoque l’affaiblissement des Etats et leur recul ». Un recul, dit-il qui permet l’occupation de territoires par des groupes armés et des groupes terroristes mais aussi des mouvements séparatistes, affirmant que la mondialisation « produit également la paupérisation des populations et leur fragilisation et une très mauvaise répartition des richesses et des revenus », soulignant que « 1,5% de la population mondiale s’accapare le PIB mondial ». Ce sont toutes ces données qui incite l’expert des questions géopolitiques, à déclarer que « nous sommes confrontés à toute sorte de menaces », lesquelles sont classées en trois catégories. La première englobe, selon lui, des menaces classiques, la seconde concerne les menaces latentes et la troisième catégorie représente les menaces imprévues. Et d’ajouter que face à toutes ces menaces « les autorités algériennes ont pris des mesures très importantes ». Il évoquera, dans ce sillage les mesures prises, par le Haut conseil de sécurité présidé par le chef de l’Etat, rappelant le nombre « très important » de réunions que ce Conseil a tenu, ce qui indique selon lui « une très bonne coordination dans la gestion des problèmes sécuritaires au niveau national ». « Si nous voulons mettre notre pays à l’abri, il faut se référer programme du président de la République », lance Hassen Kacimi invitant à l’analyse du programme du chef de l’Etat qui contient « des réformes structurelles très importantes et qui touchent tous les secteurs », déplorant toutefois l’existence « de phénomènes de résistances au changement ». Cette résistance au changement et à la modernité sont, selon l’expert des questions géopolitiques, « dues à la persistance de certaines habitudes qui ont une relation avec la Issaba (le gang qui combat par tous les moyens la transparence et la modernité) ». Abordant le sujet relatif à la doctrine diplomatique algérienne, Hassan Kacimi a rappelé les positions de principe de notre pays et les luttes menées par cle peuple « qui a combattu les occupations, les interventions étrangères et toutes les tentatives de manipulations, de désunion et de partition du pays ». C’est en ce sens que Hassan Kacimi, affirme que « la doctrine algérienne tire sa matrice de tous ces éléments qui se sont accumulés dans l’Histoire et qui font la force du peuple algérien».
Évoquant les feux de forêts qui ont particulièrement ravagés la Kabylie qui a également été le théâtre du crime perpétré contre le jeune Djamel Bensmail, l’expert des questions géopolitiques, rappelle que ce qui s’est passé récemment dans la localité de Larbâa Nait Irathen, localité ou cet assassinat a eu lieu, qu’en cela « les faits sont connus et les événements sont inventoriés dans un détail très impressionnant ». Poursuivant son analyse concernant ce crime, cet expert rappelle le statut d’artiste de la victime qui était proche de la région, affirmant que Djamel Bensmail était « une proie facile à qui on a tendu à traquenard pour détruire certains symboles». D’où la thèse d’un crime prémédité si l’on se réfère à l’analyse faite par Hassen Kacimi qui appelle à « décortiquer » ce qui s’est passé dans cette localité. Plus explicite encore, Hassan Kacimi, tenait à rappeler que cette localité de Larbâa Nait Irathen est le village de Abane Ramdane, l’un des chefs historique de la révolution algérienne avec qui il s’est réuni le 20 août 1956 à Ifri Ouzellaguen pour « sceller le socle de l’unité nationale ». Le choix de la place ou a été assassiné le jeune Djamel Ben smail, est loin d’être fortuit, car selon Hassan Kacimi, les assassins ont opté pour cette place qui porte le nom de Abane Ramdane, pour « enterrer l’unité nationale ». Selon lui l’assassinat de Djamel Bensmain, perpétré à Larbaa Nath Irathene, la région de Abane Ramadane, vise à « isoler la Kabylie » et à « provoquer des confrontations entre Algériens ».« Les objectifs étaient pervers. C’est de provoquer une confrontation entre Algériens à une large échelle et d’isoler la Kabylie en présentant la population kabyle comme une population opprimée en vue d’internationaliser la question Amazigh », développe l’expert. Pointant du doigt le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), « passé sous la coupe du Mossad et des services secrets marocains », M. Kacimi met en garde contre le plan de ces instigateurs dont le but est de parvenir à une « libanisation du Maghreb par l’introduction de clivages entre Kabyles et arabes et de pousser à des confrontations sanglantes ».
B.Amrani

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