Le Makhzen joue sur une confrontation entre l’Algérie et l’entité sioniste : Briser le mythe de l’invincibilité sioniste
Les tensions au Moyen-Orient ont été déplacées vers le Maghreb grâce à l’entremise d’un Makhzen qui veut entrainer l’Algérie dans une confrontation avec l’entité sioniste. Il espère ainsi faire de son allié un bouclier dans la guéguerre qu’il mène contre l’Algérie, en jouant sur le mythe de l’invincibilité son ami sioniste. Or, l’entité sioniste, une moyenne puissance, qui peine à confronter la résistance palestinienne et le Hezbollah au Liban, a-t-elle réellement les moyens d’entrer dans une confrontation avec une puissance régionale de la taille de l’Algérie ? Bien qu’il tente de jouer sur la dissuasion, le Makhzen se berce d’illusion de doit se confronter à la réalité.
Au lendemain de l’annonce de notre pays de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc, l’Algérie a, une nouvelle fois, été ciblée par d’attaques simultanées de la part du Makhzen et de l’entité sioniste. Quelques jours après la déclaration du ministre des Affaires étrangères de l’entité sioniste à partir de Rabat et dans laquelle il a publique affiché son « inquiétude » quant au rôle joué par l’Algérie dans la région, l’entité sioniste est revenue à la charge et a de nouveau volé au secours du Makhzen. Une « source diplomatique » a indiqué à l’AFPqu’ «Israël et le Maroc sont une partie importante d’un axe pragmatique et positif dans la région face à un axe qui va en sens inverse et qui inclut l’Iran et l’Algérie ». Pour sa part, le Makhzen a lancé une nouvelle manœuvre contre l’Algérie. Un Marocain a assassiné à l’arme blanche, mercredi, à Tanger, un Israélien résidant au Maroc, rapportent plusieurs médias qui attribuent la source à la Direction générale de la sûreté marocaine. Un fait divers, en somme, si ce n’est sa relation avec le rejet de la population marocaine du pacte scellé par le roi Mohamed VI avec l’entité sioniste. Tout semble indiquer que c’est un début d’une véritable « intifada » qui se prépare. En dépit des maladroites tentatives du Makhzen d’attribuer cet assassinat à un Marocain d’origine algérienne afin de faire porter le chapeau à l’Algérie et la mettre directement en conflit avec l’entité sioniste, la thèse parait farfelue et irréaliste. Le Maroc, via les instigateurs de cette thèse, tente de brandir « la menace sioniste » tel un épouvantail pour faire peur à l’Algérie ignorant le fait que ses protecteurs savent à qui le Makhzen veut les exposer. Leurs services de renseignements sont loin d’ignorer les capacités de ce pays et sa force militaire qu’ils redoutent pour avoir eu affaire à elle lors de la Guerre du Kippour, en 1973. L’Algérie venait à peine de recouvrer son indépendance. Depuis l’Armée nationale populaire, devenue plus professionnelle, a quintuplé ses moyens et s’est développé pour devenir une force régionale, voire continentale avérée. Un fait que l’entité sioniste reconnait. D’une population d’à peine quelque dix millions, selon les données de la Banque mondiale et d’un effectif militaire ne dépassant guère 161 000 soldats et 425 000 réservistes mobilisables, l’entité sioniste est loin de représenter un danger quelconque pour l’Algérie qui compte quelque cinquante millions d’habitants tous prédisposés à s’engager en cas de conflit avec Israël. Leur soutien indéfectible au peuple palestinien et à sa cause sacrée en est la meilleure preuve. Pour les Algériens, il s’agirait d’une guerre sainte qu’ils mèneraient sans hésitation et en mourraient en chahid. Il s’agit de foi en guise d’arme. Cette conviction sera à elle seule à la taille de l’illusoire force nucléaire dont semble faire à chaque fois usage l’entité sioniste en guise d’arme dissuasive. Un armement qui n’a d’ailleurs jamais été confirmé par Israël qui considère la question comme un « tabou d’ordre tactique et diplomatique ». En réalité, l’entité sioniste joue sur l’effet psychologique en maintenant l’ambiguïté qui lui est bien plus avantageuse qu’une hypothétique reconnaissance officielle. Israël sait qu’elle ne peut se permettre en aucun cas perdre une guerre, car cela mènerait à sa disparition. Et c’est d’ailleurs l’une de ses doctrines militaires. Son combat inégal face à des bambins ghazaouis armés à peine de lances pierres et ses ripostes aériennes contre des populations civiles sous le regard complice du reste du monde a fait de l’armée israélienne et de l’entité sioniste un David combattant Goliath et créer le mythe aux yeux de certaines monarchies arabes et autres pays affaiblis par des crises économiques et des instabilités politiques dont le principal instigateur n’est autre qu’Israël. L’entité sioniste n’a jamais été une puissance militaire au regard du seul Hezbollah qui ne cesse de lui donner des sueurs froides en dépit de son isolement et son manque de soutien par les régimes arabes. Enclavée et entourée de pays arabes dont les populations lui sont hostiles, Israël sait qu’en cas de guerre, elle sera la grande perdante et subira une confrontation inimaginable exprimant toute la haine et le rejet que lui voue le petit peuple qui une fois, libéré et soulevé emportera le colonisateur comme le ferait une tempête d’un grain de sable. Ce jour-là, le mythe Israël s’estompera comme les propos trahis de Moise. Et cela les sionistes le savent. Certains, ils sont nombreux préfèrent quitter « la terre promise » pour aller s’installer ailleurs où il fait plus clément, loin de Sion, de sa guerre et de l’utopique rêve d’une Terre promise quelque part en pays de Palestine spoliée et que l’Algérie soutient « à tort ou à raison ».
Azzedine Belferag