Économie

Banque africaine de développement : L’Afrique pourrait connaître une croissance économique de 3,4 en 2021

Selon les prévisions de la Banque africaine de développement (BAD), le continent africain pourrait connaître une croissance économique de 3,4 %, a fait savoir le président de cette institution financière continentale, Akinwumi A. Adesina qui intervenait en fin de la semaine passée lors d’une session à huis clos avec la chancelière allemande Angela Merkel consacrée à l’examen de nombreuses questions dont « la reprise économique mondiale inégale ainsi que la question de l’accès aux vaccins et des stratégies pour sortir de la crise de Covid-19. Au sujet de l’important point de discussion relatif auxdroits de tirage spéciaux (DTS) du FMI, Akinwumi A. Adesina a estimé que ces derniers sont « inestimables pour faire face aux vents contraires de l’économie ».A cette occasion, le même responsable notera, dans un communiqué émis par la BAD à l’issue de la rencontre, que « le récent déblocage par le FMI de 650 milliards de dollars en DTS, dont 27 milliards pour l’Afrique, contribuera grandement à augmenter les réserves des pays en développement « , mais, ajoute il, « si les pays développés réaffectent 100 milliards de dollars de DTS à l’Afrique, comme convenu lors de la réunion des dirigeants de Paris et par le G7, cela soutiendra davantage une reprise économique plus rapide en Afrique ».

Pour sa part, Guy Ryder, directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT),a affirmé que « l’impact de la pandémie sur les marchés du travail était quatre fois plus important que la crise financière de 2008-2009″, précisant que l’institution qu’il dirige a  » récupéré peut-être la moitié des dommages causés en termes de travail effectué, mais nous convenons tous que le processus de récupération est incomplet, inégal et fragile ».

Cependant, la chancelière allemande Angela Merkel n’a pas hésité à exprimer son inquiétude quant à  » la reprise à deux vitesse de l’après pandémie ». Mme Merkel notera toutefois que le G7, le FMI et la Banque mondiale continuent de prendre des mesures pour aider les pays à revenu faible et intermédiaire, évoquant notamment les droits de tirage spéciaux du FMI et l’importance de les canaliser d’une manière qui profite aux pays les plus pauvres du monde.

Citée par le communiqué de la Banque Africaine du Développement, la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva qui a, quant à elle, prévu unecroissance mondiale de 6 % en 2021 a toutefois fait remarquer que « la composition des 6 % est en train de changer, les économies avancées accélérant largement la croissance, tandis que la plupart des marchés émergents et des économies en développement sont encore plus à la traîne ».

Abordant le sujet de la dette, le président de la Banque mondiale, David Malpass a, de son côté, plaidé pour « plus de transparence en ce qui concerne la dette, ainsi qu’un plus grand équilibre au sein de la relation débiteur/créancier dans le monde » soulignant par ailleurs le progrès qui avaient été réalisés dans le cadre de l’initiative African Vaccine Acquisition Trust (AVAT) des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies, affirmant que les économies avancées devaient encore mettre des doses à la disposition du reste du monde.

Kamel Nait Ameur

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