Equipe de France : L’entente gagnante Benzema-Griezmann
La France a enfin renoué avec le succès. Cette victoire 2-0 contre la Finlande mardi au Groupama Stadium fait du bien car elle offre une trajectoire bien plus dégagée maintenant vers la première place du groupe D, synonyme de qualification à la prochaine Coupe du monde. Symbole de cette réussite, le duo Benzema-Griezmann. Après 30 minutes, ils avaient déjà échangé 20 ballons. Le premier a quasiment tout réussi, passeur décisif sur le premier but de son partenaire et présent au départ du second but d’une action de classe, tandis que l’attaquant colchonero a inscrit un doublé. Ses 40es et 41es réalisations, Platini est rejoint. Il est désormais le 3e meilleur buteur des Bleus, à égalité avec le triple Ballon d’or. Après des prestations plus compliquées en compagnie d’un 3e homme, Kylian Mbappé, dont l’absence ce soir s’est fait ressentir en positif, les deux attaquants ont combiné leur talent pour mener les Bleus vers la victoire, après cinq matches nuls de suite. Nous leur avons même attribué un 8 à tous les deux. Forcément, on a eu un Didier Deschamps ravi. «Je pense que je vais repasser les questions de la veille du match. Évidemment que la position préférentielle d’Antoine c’est dans l’axe. Même si durant les deux derniers matches, la relation avec Karim pouvait être meilleure. Aujourd’hui, elle a été excellente. Ils parlent le même football. Il faut trouver le bon équilibre.» Bien sûr, oublier Anthony Martial, plus en retrait face aux deux autres mais qui a fait son match, serait un affront. Dans ce 3-4-3, « Grizi » prenait un rôle de numéro dix pour laisser Benzema fixer l’axe et Martial prendre la profondeur. «N’oublions pas Anthony Martial. Je fais le choix de cette équipe-là. Avec trois axiaux. Quand ça marche, c’est bien mais on a mis ce qu’il fallait aussi. On a eu une dizaine d’occasions. Les trois ont été importants», soutient un sélectionneur qui a préféré ne pas trop s’attarder sur l’absent du soir : Kylian Mbappé. «Je n’irai pas sur ce terrain-là et si j’avais pu, j’aurais préféré avoir Kylian. Le positionnement est une chose mais la présence de Kylian aurait amené la même chose, si ce n’est plus. J’ai choisi ce trio ce soir. Kylian a sa place dans ce trio. Après, ce sont des répétitions, des réajustements par rapport au milieu, aux côtés. Kylian n’était pas là mais je préfère qu’il soit là. » Didier Deschamps tient ses arguments mais il n’en reste pas moins que le jeu des Bleus est apparu bien plus fluide quand le Parisien n’était pas sur le terrain. Pendant ce temps, Griezmann et Benzema en ont profité.
R. S.