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Liban : Un nouveau gouvernement formé

Le Premier ministre libanais Najib Mikati et le président Michel Aoun ont signé hier le décret de formation d’un nouveau gouvernement, en présence du président du Parlement, Nabih Berri, a annoncé la présidence libanaise dans un communiqué.

Le Liban était dépourvu de gouvernement depuis plus d’un an, le Premier ministre Hassan Diab ayant démissionné en août 2020, une semaine après la double explosion meurtrière dans le port de Beyrouth.Depuis, la crise économique inédite que traverse le pays depuis l’été 2019, n’a eu de cesse de s’aggraver, la Banque mondiale la qualifiant d’une des pires au monde depuis 1850. Avec une inflation galopante et des licenciements massifs, 78% de la population libanaise vit aujourd’hui sous le seuil de pauvreté, selon l’ONU.Chute libre de la monnaie locale, restrictions bancaires inédites, levée progressive des subventions, pénuries de carburants et de médicaments, le pays est aussi plongé dans le noir depuis plusieurs mois, les coupures de courant culminant jusqu’à plus de 22 heures quotidiennement.

La nouvelle équipe comporte des personnalités apolitiques, dont certaines jouissent d’une bonne réputation, à l’instar de Firas Abiad, directeur de l’hôpital gouvernemental Rafic Hariri, fer de lance de la lutte contre le coronavirus.  Le gouvernement de 24 ministres devrait tenir sa première réunion lundi à 11H00 (08H00 GMT), a indiqué le secrétaire général du Conseil des ministres, Mahmoud Makiyye.De nombreux défis attendent ainsi le prochain gouvernement, notamment la conclusion d’un accord avec le Fonds monétaire international, avec lequel les pourparlers sont interrompus depuis juillet 2020.Depuis plus d’un an, la communauté internationale conditionne son aide à la formation d’un gouvernement capable de lutter contre la corruption et de mener des réformes indispensables.

Fin juillet, M. Aoun avait chargé Najib Mikati, ancien Premier ministre et homme le plus riche du pays, de former un nouveau gouvernement après l’échec de ses deux prédécesseurs.L’ancien Premier ministre, Saad Hariri, avait jeté l’éponge à la mi-juillet au terme de neuf mois de difficiles tractations.

R.I. avec AFP

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