À la UneActualité

Procès de Hamid Melzi : Des peines de 3 à 12 ans de prison requises

Une peine de 7 ans de prison ferme et une amende de 4 millions de dinars a été requise hier contre l’ancien directeur général de la résidence d’Etat Sahel, Hamid Melzi. Le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’Hamed a également requis, dans la même affaire, de peines de douze ans de prison ferme et une amende d’un million de DA à l’encontre de l’ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia et huit ans de prison ferme et une amende d’un million de DA à l’encontre de l’ancien premier ministre Abdelmalek Sellal.  Le réquisitoire a également concerné les enfants de Hamid Melzi, Mouloud, Ahmed et Salim à l’encontre desquels, le procureur a demandé une peine de quatre années de prison ferme assortie d’une amende d’une amende de 5 millions de dinars. Le procureur a, par ailleurs, réclamé une peine de trois ans de prison et une amende de 500.000 dinars à l’encontre de Walid, le quatrième fils de Melzi.

Le procureur a également requis des peines de prison à l’encontre des autres responsables impliquées  et auditionnés hier par le juge près le tribunal de Sidi M’Hamed à l’instar du l’ex-Directeur général de la compagnie aérienne nationale Air Algérie, Bekhouche Allache, pour lequel il a demandé  six ans de prison ferme et une amende de 2 millions de dinars. Une peine sept ans de prison ferme et une amende d’un million de dinars a été requise contre l’ex-DG d’Algérie Télécom, Choudar Ahmed ainsi que quatre ans de prison ferme et une amende de 500.000 à l’encontre de l’ex-directeur de l’accueil et des résidences officielles, Fouad Cherit.

Il est utile de rappeler qu’au cours de la deuxième journée de ce procès, le juge a auditionné l’accusé Hamid Melzi dans l’affaire de blanchiment d’argent révélée par l’enquête. Ce dernier a donc été interrogé au sujet du rapport de ses enfants avec son activité et son poste d’ancien directeur de la résidence d’Etat depuis 1997. En réponse aux questions du juge, Melzi affirmait ne pas détenir de maison et assurait posséder une seule voiture. Hamid Melzi a, notons-le, était mis en détention provisoire en 2019 et poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation dont notamment blanchiment d’argent, transfert de biens provenant d’activités criminelles, abus de fonction à l’effet d’accorder d’indu-privilèges, incitation d’agents publics à exploiter leur influence en vue de violer les lois et réglementations en vigueur, en plus de la conclusion de contrats en violation des dispositions législatives et réglementaires en vigueur.

Rappelons également que pour sa part, l’ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia a  nié tous les faits qui lui sont reprochés et toutes les accusations portées à son encontre à l’instar de la dilapidation de deniers publics. Ouyahia a catégoriquement rejeté l’accusation d’avoir octroyé d’indus avantages ni avoir signé ou accordé un quelconque marché et a pointé du doigt l’ancienne ministre des PTIC, entendue dans ce procès en tant que témoin. Même parade pour Abdelmalek Sellal qui a affirmé devant le juge qu’il n’était absolument pas concerné par le dossier et qu’il est passé de jour au lendemain de témoin à accusé dans l’affaire tout en assurant qu’il s’était au contraire efforcé de préserver l’argent public.

Akli Amor

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *