Décès de l’ancien chef de l’État, Abdelkader Bensalah : Un parcours au service de la République
L’ex-chef de l’État, Abdelkader Bensalah, est décédé, hier, à Alger. C’est ce qu’a annoncé un communiqué de la Présidence de la République. Ancien président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, qui est né le 24 novembre 1941 dans la daïra de Felaoucen (wilaya de Tlemcen), avait occupé le poste de chef de l’État, le 9 avril 2019, conformément aux dispositions de l’article 102 de la Constitution et ce, après la démission le 4 avril 2019, du défunt Président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Le 9 avril 2019, une semaine après le départ de Bouteflika du pouvoir et après qu’il ait gelé son appartenance au RND, Abdelkader Bensalah assure le poste de chef de l’État. Sa mission de Chef de l’État a pris fin après l’élection d’Abdelmadjid Tebboune nouveau Président de la République le 12 décembre 2019. Feu Bensalah qui occupait, en parallèle, le poste de président du Conseil de la nation, avait démissionné après la lettre adressée, le 4 janvier 2020, au président Tebboune l’informant de sa volonté de mettre fin à son mandat à la tête de la Chambre haute du Parlement.
À 18 ans, il rejoint les rangs de l’ALN. Après l’indépendance, il a pu décrocher une bourse qui le mène aux bancs de l’université de Damas, en Syrie. Il entame une carrière dans le journalisme en 1967, d’abord en tant que correspondant du quotidien Ech-Chaab à l’étranger. Institution qu’il dirigera par la suite.
Il avait entamé son action parlementaire en 1977 en tant que député de Tlemcen avant d’être élu président de la commission des relations extérieures puis du Conseil national de transition (CNT) en 1994, de l’Assemblée populaire nationale (APN) et, enfin, du Conseil de la nation. Nommé ambassadeur d’Algérie en Arabie saoudite en 1989 et représentant permanent auprès de l’organisation de la Conférence islamique (OCI) à Djeddah, Bensalah avait été rappelé en 1993 pour conduire la commission du dialogue national en charge de l’élaboration de la plateforme de l’entente nationale en vertu de laquelle a été créé le CNT en 1994 qu’il avait présidé à partir du 14 juin 1994, avant d’être élu, en 1997, député et président de l’APN. Après sa réélection en tant que député de la wilaya d’Oran en 2002, feu Bensalah avait été désigné par l’ancien président de la République, Abdelaziz Bouteflika, membre du Conseil de la nation au titre du tiers présidentiel à la tête duquel il avait été porté à l’unanimité pour trois mandats au cours desquels il avait présidé l’Union parlementaire africaine. Marié et père de quatre enfants, il avait collaboré à partir de 1968 avec de grands titres nationaux. En 1970, il avait été nommé directeur du centre algérien de l’information à Beyrouth puis directeur général du quotidien public « El Chaâb » en 1974. Feu Bensalah avait été fait docteur honoris causa de l’université de « Chungnam » en Corée du sud et décoré des médailles de l’Armée de libération nationale et en 2020 de l’ordre du Mérite national du rang Sadr par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Notons que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé la mise en berne du drapeau national à travers le territoire national, pendant trois jours, depuis hier. Le Conseil de la Nation a, par ailleurs, observé une minute de silence en hommage à Abdelkader Bensalah.
F. Bedjaoui