Vaccination contre le covid-19 : L’IPA plaide pour un renforcement de la sensibilisation
Il faut se faire vacciner même après la pandémie car le risque restera toujours présent, selon Dr Fawzi Derrar, Directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie.
Il est constaté une décroissance notable en matière de contamination au coronavirus à travers le monde, mais il y a encore des disparités en ce qui concerne la vaccination, notamment en Afrique faisant que le virus circule toujours dans le continent à un niveau très élevé, a indiqué hier à la radio nationale Chaîne 3, Dr Fawzi Derrar, Directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie. Celui-ci a alerté de « la forte probabilité qu’une quatrième vague survienne, étant donné que la pandémie est rythmée par trois phénomènes majeurs, dont le premier est l’apparition du virus à Yuhan en Chine au début de la pandémie, ensuite arrive le variant britannique en 2020 avant le variant indien, Delta et enfin la décrue constatée dans le monde ».
A cet effet, justement, Dr Fawzi Derrar fera remarquer qu’« il n’existe pas en ce moment un variant qui puisse succéder au variant Delta ». Ce qui constitue, ajoute-t-il, une bonne nouvelle du fait que le virus est en perte de vitesse dans le monde. Le Directeur général de l’Institut Pasteur d’Alger conclura ainsi que « ces faits évoquées laissent apparaître clairement que la pandémie est déclinante laissant remonter les virus respiratoires », précisant que « la vaccination devra tout de même se poursuivre car le virus Sras-Cov 2 ne va jamais totalement disparaître ».
Abordant le chapitre de la vaccination et l’objectif d’atteindre les 70% de la population vaccinée, dans les trois prochains mois, Dr Fawzi Derrar affirmera qu’ « on est à la croisée des chemins et qu’il faudra bien renforcer les campagnes de sensibilisation », reprochant aux autorités sanitaires d’avoir « perdu du temps dans les débats sur la nécessité de vacciner les enfants et les femmes enceinte alors que c’est l’apanage des scientifiques ». « Aussi, pour convaincre les citoyens, il faut être agressif en matière de communication pour leur faire prendre conscience que s’ils ne sont pas vaccinés, ils risquent de décéder même après la disparition de la pandémie. L’obligation de se faire vacciner, reste également, une option qu’il faudra prévoir », a-t-il noté.
Dr Derrar insistera en fait sur « la nécessité de se faire vacciner pour d’abord être immunisé contre le virus et aussi pour profiter de la décrue de la pandémie qui la meilleure conjoncture pour le vaccin ». C’est le moment, précise-t-il, de se concentrer sur la vaccination des personnes majeures afin d’atteindre le taux requis pour l’immunité collective. Ensuite, ajoute-t-il, il sera possible de se concentrer sur les enfants et les femmes enceintes.
Pour la question du manque d’engouement pour la vaccination après la nouvelle de la décrue de la pandémie, le Directeur Général de l’IPA affirme avoir un autre avis, car pour lui, la peur de la possibilité de l’apparition d’une quatrième vague a fait que les citoyens se sont rués sur les points de vaccination. Ce qui lui fait dire que l’objectif d’atteindre la vaccination de 20 millions de personnes dans les trois prochains mois est du domaine du possible.
Kamel Nait Ameur