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Décès de l’artiste Rabah Driassa : Le chantre de la chanson populaire tire sa révérence

L’artiste Rabah Driassa, l’un des chantres de la musique populaire algérienne, est décédé ce hier matin à l’âge de 87 ans, a annoncé le directeur de la culture de la wilaya de Blida, Hadj Meshoub.

Rabah Driassa est décédé à son domicile situé au Boulevard Larbi Tebessi au centre-ville de Blida, a précisé Hadj Meshoub. Le chantre de la chanson algérienne authentique a été inhumé hier après-midi au cimetière de Sidi Halou au centre-ville de Blida, a-t-on appris auprès des services de wilaya.Rabah Driassa qui a lancé sa carrière artistique en 1953, jouit d’une cote populaire importante qui lui voue amour et respect notamment auprès du

peuple algérien.Parmi ses plus grands succès, il y a lieu de citer sa célèbre chanson « Yahia wlad bladi » (vive les enfants de mon pays), qui a contribué à resserrer les rangs des Algériens.Auteur et compositeur de certaines de ses chansons, Driassa a chanté la patrie, l’amour et la beauté notamment dans ses succès « el Moumarida », « Ya Mohamed » et « Nedjma Kotbiya ».

Son art premier est la peinture et en particulier la miniature qu’il apprend tout seul en s’inspirant de Mohamed Racim. Il expose ses œuvres à Blida et à Alger où il obtient le Prix Jules Ferry, au Salon des artistes Algériens et Orientalistes de Paris et de Metz à l’occasion du jumelage entre Blida et Metz.Il s’intéresse à la chanson en 1953 et commence par écrire des chansons pour la plupart des vedettes de l’époque, puis il tente de chanter lui-même ses paroles. Il est remarqué par des maîtres célèbres de la chanson, tels que Mustapha Skandrani, Abderrahmane Aziz, Mustapha Kechkoul, etc. qui l’ont aidé dans cette voie.

Le succès est immédiat. Il crée ainsi un genre nouveau en mêlant des genres aussi différents que le Alaoui et le Sahraoui, dès lors, son succès ne cesse de grandir auprès du public.

Dès l’indépendance de l’Algérie, il participe à différentes tournées à la demande de la communauté algérienne en Europe, pour fêter avec lui la joie de l’indépendance de l’Algérie nouvelle, qui le reconnait comme l’un des ambassadeurs de la chanson algérienne. Il participe à toutes les semaines culturelles de l’Algérie organisées en Irak, Égypte, Syrie, Koweït, Arabie Saoudite, Émirats arabes unis, Liban, ainsi que dans les pays du Maghreb. Il est sollicité pour animer un récital au Festival International de Carthage, où sa chanson Nedjma Kotbia reçoit un grand succès. Pourvu de grandes qualités morales, poétiques et professionnelles, aimé pour sa gentillesse, il est reconnu comme l’un des meilleurs auteurs-compositeurs de la chanson algérienne.

R.C.

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