Avant-projets de lois sur l’information et l’audiovisuel : L’activité des web radio et web TV sous contrôle
Le ministre de la Communication, Ammar Belhimer a présenté, samedi lors de la réunion du conseil du gouvernement deux communications portant notamment sur le projet de loi sur l’information et le projet de loi sur l’activité audiovisuel.
En effet, le ministre de la Communication a fait un exposé, selon nos sources, sur la deuxième mouture de ces deux textes de loi qui ont été examiné en Conseil des ministres. Selon nos sources, cette deuxième mouture renforce davantage le rôle du ministère de la Communication dans le contrôle et le suivi des activités du secteur de l’information et l’audiovisuel. Et pour cause, les dispositions du projet de loi sur l’information stipulent que les membres du conseil national de la presse, une instance de régulation qui remplace l’autorité de régulation de la presse écrite, seront nommés par un arrêté signé par le ministre de la Communication. Ce dernier désigne, selon la même source, cinq membres parmi les compétences nationales dans le secteur de l’information alors que la première mouture de ce texte a proposée la nomination de cinq membres de ce conseil par le Président de la République. Ceci dit, ce texte loi a prévu plusieurs dispositions pour la régulation et le contrôle de l’activité de la presse écrite électronique ainsi que les web radio et les web TV. Autrement dit, le ministère de la Communication a décidé de nettoyer les écuries d’Augias en se penchant sérieusement sur l’activité des sites d’information électronique et les web radios et web TV dont la création est soumise, selon nos sources, à une autorisation préalable délivrée par le conseil nationale de la presse. Et pour cause, cette activité s’est distinguée par le développement d’une floraison de sites d’information dont certains n’apportent aucune valeur ajoutée sur la scène médiatique nationale. Pis encore, ces sites sont crées par des personnes qui n’ont aucune relation avec le monde de la presse. Selon les spécialistes, les nouveautés introduites dans ces deux projets de loi permettront de «mettre de l’ordre dans un marché médiatique qui a été empesté par les oligarques et les pseudo-journalistes dont les yeux sont restés rivés sur la manne publicitaire de l’ANEP». Par ailleurs, ce texte de loi prévoit la mise en place d’une commission nationale de l’éthique et de la déontologie de la presse composées notamment des représentants des journalistes et des éditeurs de presse. Cette commission veillera, selon nos sources, sur le respect des règles de l’éthique et de la déontologie régissant la profession journalistique. Aussi, ces deux projets de lois ont introduit des dispositions pour interdire le recours au financement étranger de l’activité de la presse écrite, électronique et audiovisuelle. Ce qui permettra, selon les spécialistes, de mettre un terme à l’activité de certains sites qui ont bénéficié de financement extérieur. En outre, le projet de loi sur l’activité audiovisuelle a prévu, selon la même source, une disposition interdisant la détention de plus de 33% du capital d’une société dans le domaine audiovisuelle. Une manière à peine voilée d’interdire le monopole ou le contrôle du secteur de l’information et l’activité audiovisuelle par les oligarques et les hommes d’affaires véreux.
Faiçal Bedjaoui