Administration d’une troisième dose de vaccin aux personne personnes immunodéprimées : Une option sous examen
Pr Riadh Mahyaoui, membre du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Covid 19 a affirmé hier, que du point de vue éthique, les médecins ou une autre partie ne peuvent pas obliger une personne à se faire vacciner sans son consentement au préalable ». Il estime cependant que la vaccination est une nécessité, si l’on veut atteindre l’immunité collective et reprendre une vie normale. Invité à s’exprimer sur les ondes de la Radio algérienne, Pr Mahyaoui a ainsi cité l’exemple des pays qui ont atteint l’immunité collective où les gens peuvent désormais aller dans les stades par dizaines de milliers, entrer dans les espaces publics comme les restaurants et les cafés mais, précise-t-il, bien que ces derniers ont dépasser la crise, il n’en demeure pas moins que leurs citoyens sont tenus par un Pass sanitaire qui prouve qu’il est vacciné et ne représente plus aucun danger pour ses concitoyens. Une raison qui fait dire au Pr Mahyaoui que « malgré l’absence d’obligation, le vaccin reste un devoir moral pour chaque citoyen soucieux de ne pas être la cause de la transmission du virus à ses proches et à d’autres personnes ».
« N’oublions pas que ce virus a tué quelques 5 millions de personnes et a contaminé plus de 227 millions de personnes dans le monde », ajoute Pr Mahyaoui qui rappelle ainsi que « le virus est une réalité incontestable qui est toujours présent parmi nous avec une plus grande dangerosité dans les prochains jours avec l’arrivée du froid qui favorise la transmission des virus ». Ainsi, pour le membre de le Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Covid 19, « la vaccination est un acte médical sur lequel on ne peut pas obliger une personne mais il reste une question de bon sens qui devrait interpeller toute personne pour sa propre santé et pour celle de ses proches ».
Abordant les chiffres, Pr Mahyaoui a fait savoir que « la vaccination a touché jusqu’à présent dix millions et deux cent mille personnes qui ont reçu une première dose et près de cinq millions de personnes ayant reçu les deux doses du vaccin » regrettant toutefois qu’après un afflux considérables constaté lors de la campagne nationale du « Big Day », du mois de septembre, on remarque aujourd’hui un recul de la vaccination. Aussi, pour accélérer la cadence, Pr Mahyaoui a rappelé que l’implication d’autres secteurs sera nécessaire car la vaccination n’est pas l’apanage du seul ministère de la santé.
Enfin, Pr Mahyaoui qui a estimé que « la situation actuelle est stable » a toutefois averti que « le virus est encore parmi nous et les mesures barrières doivent être observées ». Evoquant l’avis des scientifiques qui préconisent une troisième dose pour les personnes fragiles, Pr Mahyaoui a fait savoir que la question est actuellement à l’étude au niveau du ministère de la santé » assurant que notre pays continue de demander des PCR aux étrangers qui arrivent dans notre pays car chaque pays a le devoir de protéger ses citoyens.
Akli Amor