17 membres du MAK qui projetaient des attentats interpellés : Un nouveau complot déjoué
Les services de la DGSN ont pu déjouer un complot dont l’esquisse remonte à 2014. Un projet fomenté avec l’aide de l’entité sioniste et du voisin de l’Ouest et dont les principaux mis en cause sont affiliés à « des parties qui ont embrassé les thèses séparatistes », le MAK et qui s’apprêtaient à mener une action armée à l’intérieur du territoire national. « Le complot aux preuves irréfutables est appuyé par les aveux des membres de ce groupe terroriste qui ont été arrêtés cette semaine », rapporte la télévision nationale qui consacre à cette affaire un reportage diffusé hier en soirée. Selon les précisions apportées par un communiqué de la DGSN, l’opération menée par ses éléments au niveau des wilayas de Béjaïa, Tizi Ouzou et Bouira a permis l’arrestation de dix-sept personnes appartenant au mouvement terroriste que dirige Ferhat M’Henni, ajoute-t-on. « Cette semaine, les services de sécurité nationale sont parvenus à démanteler l’activité d’un groupe criminel appartenant à l’organisation terroriste « MAK », active dans les wilayas de Tizi Ouzou, Bejaïa et Bouira, avec l’arrestation de 17 suspects, qui s’apprêtaient à exécuter des opérations armées, visant à compromettre la sécurité et l’unité nationale du pays, avec la complicité de partis internes adoptant le séparatisme» rapporte le communiqué. Cedernierajoute que « les preuves numériques et les aveux des suspects obtenus au cours de l’enquête préliminaire ont révélé que les membres de ce groupe terroriste étaient en contact permanent avec des parties étrangères par le biais du cyberespace, opérant sous le couvert d’associations et d’organisations de la société civile activant au niveau de l’entité sioniste et un pays nord-africain. » Selon la même source « les perquisitions au domicile des suspects, effectuées sous le contrôle des autorités judiciaires compétentes, ont permis de saisir des documents indiquant des contacts continus avec les institutions de l’entité sioniste, des armes et du matériel militaire, des banderoles et des tracts incitatifs propres à l’organisation terroriste MAK. » Des faits qui confirment la contribution active du MAK dans les plans visant la déstabilisation du pays et dont la conception remonte à plusieurs années. Il n’est un secret pour personne que le chef du mouvement terroriste, Ferhat M’henni, avait lancé l’idée d’une milice armée bien avant 2018. Il avait appelé, dans une vidéo rendue publique, « à mettre en place un corps de contrainte, d’une organisation de sécurité de la Kabylie », dans l’objectif de déstabiliser la région et de plonger le pays dans une nouvelle spirale de violence. Une tentative qu’il a essayé de rééditer en 2019, durant le Hirak, sans succès.
Néanmoins, le chef du MAK a multiplié les démarches afin de faire aboutir des actes terroristes. En sus de ses liens et des financements reçus du Makhzen et de l’entité sioniste, M’henni a multiplié les contacts avec des émirats du Golfe afin de lever des fonds et financer l’acquisition d’armes. C’était d’ailleurs l’objet d’une rencontre tenue au mois de janvier dernier dans grand hôtel parisien.
Quelques semaines plus tard, au mois d’avril, le ministère de la Défense nationale annonçait le démantèlement d’une cellule du MAK qui projetait de perpétrer des attentats contre les marches du Hirak et de les filmer pour des fins de propagande.
Or, les derniers événements de Kabylie illustrés par la série d’incendies et le lynchage du jeune Djamel Bensmailont apporté la preuve des prémices d’une tentative de déstabilisation qui rappelle les méfaits de l’ex FIS dissous.
« Qui veut déstabiliser l’Algérie ? », se demandent certains. Or, c’est une question qui n’a désormais plus aucune raison d’être posée tant les velléités d’atteinte à la sécurité nationale sont aussitôt affichées et leurs initiateurs connus tout comme leurs plans que des preuves accablent. Bien que la question faisait sourire, il y a quelques temps encore quelque sceptiques accusant notre pays de « voir » le mal partout comme pris de crise de paranoïa au point de faire des « ayadi el kharidjiya », les faits sont têtus et s’imposent à leurs instigateurs. L’Algérie est bel et bien visée et ce n’est surement pas un point de vue. Ses positions fermes et inchangées vis-à-vis de les questionspalestinienne et sahraouie ainsi que son leadership régional et son retour en force sur la scène diplomatique dérangent certaines entités, Israël en premier et son vassal, le Makhzen, agissant tous deux avec la bénédiction de la France macronienne. La dernière sortie médiatique du président de la République à travers laquelle, Abdelmadjid Tebboune a tenu à brandir la menace en laçant que « celui qui nous cherche nous trouve » n’est pas fortuite. L’avertissement lancé par Tebboune contenait des messages destinés aux instigateurs. « Rien n’inquiète l’Algérie », « Nous ne portons atteinte à personne mais celui qui tentera de nous agresser risque de le regretter. L’Algérie saura faire face à toutes velléités dans ce sens », avait-il déclaré exigeant de la France de livrer à l’Algérie le chef de file du Mouvement séparatiste et terroriste « MAK », Ferhat Mehenni.
Azzedine Belferag