Hausse des prix du pétrole et du gaz : Mohamed Arkab rassure
L’Algérie, à travers la Compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach, discute avec ses clients des moyens de s’adapter aux changements actuels que connait le marché gazier. C’est ce qu’a annoncé, lundi, le ministre de l’Énergie et des mines, Mohamed Arkab. Ce dernier a indiqué que «nous sommes en discussions avec nos clients sur la façon de s’adapter aux changements du marché. Il faut savoir que dans ce cadre, l’Algérie reste fidèle à ses engagements en termes de fourniture de gaz». Un engagement qui a été respecté scrupuleusement par l’Algérie avec ses clients européens notamment l’Italie, l’Espagne et le Portugal. Cet engagement a été renouvelé, dernièrement, lors de la visite du ministre espagnol des affaires étrangères. S’exprimant lors d’un point de presse organisé en marge d’une rencontre régionale tripartite entre la Commission de régulation de l’électricité et du gaz (CREG), les associations de protection des consommateurs et les directions de l’énergie, Mohamed Arkab est intervenu suite à la hausse des prix énergétiques, notamment ceux du gaz naturel en Europe, imputée par des experts au choix de plusieurs pays européens des contrats à court terme (spot) d’acquisition de gaz aux dépens des contrats à long terme. Ainsi, le premier responsable du secteur de l’énergie a soutenu qu’ «il y a un grand changement dans le marché pétrolier et surtout gazier, qui a poussé Sonatrach à ouvrir des discussions avec ses clients, mais je vous assure que l’Algérie, via Sonatrach, est toujours fidèle à ses engagements contractuels». Concernant la rencontre organisée par la CREG, le ministre a affirmé que son objectif est de «rapprocher le consommateur de la Société algérienne de distribution de l’électricité et du gaz (SADEG), pour offrir et développer ce service public afin qu’il corresponde aux besoins du consommateur et des opérateurs économiques». En outre, Mohamed Arkab a réaffirmé «le maintien des tarifs énergétiques sur le marché interne, tout en soulignant l’importance du programme national de raccordement des zones reculées dont la première partie a été achevée à plus de 60%». Par ailleurs, la commission de régulation de l’électricité et du gaz (CREG) a traité 77 recours depuis 2019 et jusqu’à juin dernier, a indiqué lundi à Alger, le directeur de la protection des consommateurs et conciliation au sein de la Commission, Smail Bazizi. Parmi ces recours, 38% étaient liés aux problèmes de raccordement et 34% liés aux contestations de factures, selon M. Bazizi. De son côté, le premier responsable de la CREG a évoqué les principales contraintes dans le traitement des recours. Dans ce cadre, il a souligné que certains consommateurs ignorent la procédure à suivre pour introduire une réclamation auprès du distributeur ou auprès de la CREG. Parmi les autres contraintes, il a cité la réception de dossiers de recours incomplets et les délais de réponse du distributeur à la CREG, ce qui induit des délais supplémentaires pour les règlements des recours. En outre, M. Bazizi a cité les principes en matière de protection des consommateurs de la loi 02-01 relative à l’électricité et à la distribution du gaz par canalisations. Il a souligné que cette loi assure plus de transparence à travers des règles claires écrites, la non-discrimination dans le raccordement, dans l’accès aux réseaux et pour la péréquation des tarifs. Elle assure également, a-t-il poursuivi, l’égalité de traitement, la diffusion de l’information, notamment concernant les pannes et les coupures, ainsi que l’engagement sur la qualité et la continuité de service.
Faiçal Bedjaoui