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Violations de la bande côtière : Une commission d’enquête attendue à Annaba

Une commission ministérielle mixte comprenant des représentants des ministères de l’Intérieur, de l’Habitat et du Tourisme est attendue à Annaba, pour déterminer l’étendue les atteintes au relief côtier de la wilaya.

Selon une source proche du dossier, les graves transgressions et l’invasion du béton, le long du front de mer, a suscité l’indignation des habitants de la ville, des associations chargées de la protection de l’environnement et des députés. Ces derniers qui, par le biais de plusieurs correspondances adressées aux plus hautes autorités du pays, ont sonné l’alarme sur la transgression des lois de la République à Annaba. L’Assemblée populaire de la commune d’Annaba est mise à l’index. En dépit des réserves de la direction de l’urbanisme de la wilaya d’Annaba et malgré la clarté de ces lois en vigueur, ainsi que l’existence de la décision n°2117 en date du 23 septembre 2018, portant  la réglementation et l’actualisation des délimitations des biens publics maritimes de la wilaya d’Annaba, déposé au niveau de la direction des travaux publics, les dépassements sur le foncier sur la bande côtière persistent encore et toujours. Un massacre et une atteinte qualifiée de barbare, qui s’opère avec l’octroi de terrains situés en front de mer, au  nom de projets touristiques fictifs, qui ont été détournés pour la réalisation de villas huppées et des promotions immobilières, a expliqué dans le détail , la même source. Il suffit de faire un tour pour constater l’ampleur des dégâts. Depuis la Caroube jusqu’à Ain Achir en passant par le Belvédère et Toche entre autres, des milliers d’arbres et de couvert végétal ont été détruits, par ces pseudos investisseurs qui, comme par magie se sont transformés en promoteurs immobiliers. Un fait dénoncé depuis des années par des professionnels de l’urbanisme, les architectes notamment, qui ont, par le passé, mis en garde contre les conséquences des déviations des oueds, situation, aujourd’hui, à l’origine des inondations dans la ville.  Mais à bon entendeur, qui est ce responsable qui daigne dire halte à ce massacre. Personne, si ce n’est les habitants de cette ville et leurs représentants parmi le mouvement associatif et les représentants parlementaires. Un organe dont la réaction ou l’intervention sont occasionnelles, bien que les transgressions sur l’environnement relèvent des compétences. C’est pourquoi, les Annabis ont décidé par le biais de leurs députés et  associations d’interpeller les hauts pouvoirs de l’état, pour mettre un terme à ces dépassements, qui dénotent, des pratiques mafieuse perpétrées par les résidus de la Issaba, ont fait savoir nos sources. Ces dernières ont expliqué que, le travail de la commission interministérielle, attendue dans les prochains jours, consiste à constater sur terrain, les graves dépassements enregistrés le long du relief côtier de la wilaya. Des enquêtes seront menées sur ces atteintes conformément au décret 03/03, relatif aux zones d’extension et les zones touristiques, ainsi que la loi 02/02, relative à la protection de la cote et sa valorisation surtout à l’ombre du pillage continu du foncier touristique, notamment à Séraidi, Ain Barbar, Oued Bagrat, Chétaibi et surtout les plage de la commune d’Annaba, qui subit la plus grande opération de bradage de foncier côtier.

Sofia Chahine

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