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Cnes : Système national de protection sociale, des défis et des enjeux multiples

Le système national de protection sociale fait face à de multiples défis et enjeux qu’il importe de saisir et de déterminer en prenant en ligne de compte la situation économique actuelle, a affirmé, hier à Alger, le président du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), Rédha Tir. Intervenant en marge de la Conférence internationale organisée par le CNESE sous le thème « Protection sociale: levier pour un développement plus équitable et résilient », M. Tir a relevé l’importance d’une meilleure compréhension des défis et des enjeux auxquels fait face le système national de protection sociale en tenant compte la situation économique et sanitaire actuelle. L’organisation de cette Conférence se veut justement une occasion pour « échanger les expertises et les meilleures pratiques en matière de protection sociale. Ces échanges, connaissances et expériences seront pris en compte pour émettre de meilleurs avis concernant les amendements adéquats à apporter aux programmes de la protection sociale », a ajouté le président du CNESE. Cette Conférence est également une aubaine pour échanger les vues sur les perspectives de développement de la protection sociale en tant qu’outil « permettant de s’orienter vers un développement plus inclusif concrétisant le principe fondamental de l’agenda 2030 du développement durable, à savoir la non omission de quiconque », a ajouté M. Tir, rappelant le contexte actuel « caractérisé par le travail informel largement répondu en Algérie et qui prive les travailleurs et les travailleuses de toute forme de protection ». « La lutte contre la pauvreté et l’inégalité et la promotion du mode de vie de tous sont aujourd’hui les questions soulevées au débat dans toutes les contrées du monde et non pas uniquement dans notre pays », a-t-il fait valoir, soulignant que l’un des objectifs du développement durable adopté par l’Algérie appelle tous les pays à mettre en place des systèmes et des mesures de protection sociale pour tous adaptées au contexte national, y compris des socles de protection sociale. Evoquant les dispositions de la nouvelle Constitution, celle-ci a ancré « la conviction de faire des institutions nationales un objectif pour la réalisation de la prospérité sociale de la nation et a renforcé les principes liés à la justice sociale, l’élimination des disparités régionales, au droit du travailleur à la sécurité sociale et l’interdiction de l’emploi des enfants ». Les déclarations du président de la République concernant la nécessité de garantir des conditions d’une vie décente à tous, sans exclusive, et une égalité des chances de réussite dans la vie « traduisent la volonté de l’Etat de préserver l’aspet social de notre modèle de développement, a-t-il dit, précisant que « cela s’est concrétisé par le lancement de nouveaux programmes, à l’instar des programmes de promotion des zones d’ombre, d’institution de l’allocation chômage et de la révision des grilles des salaires ». M. Tir réaffirme que le conseil œuvre actuellement à « apporter un plus, formuler les avis requis au gouvernement et informer le président de la République des futures réformes de l’actuel du système social national », précisant que « cette contribution prévoit des études analytiques à long terme pouvant s’étaler jusqu’en 2050 ». De son côté, le coordonnateur résident de l’ONU à Alger, Alejandro Alvarez a fait état d’une augmentation du nombre des pauvres à travers le monde en raison de la pandémie du coronavirus, passant de 119 millions de personnes à 224 millions de personnes, précisant qu’il s’agit là de la plus grande augmentation durant les 21 dernières années. Le représentant onusien a évoqué les efforts déployés par l’Algérie au lendemain de l’indépendance pour garantir la protection sociale à ses citoyens, ce qui lui a permis de devancer plusieurs pays africains, a-t-il dit. Il a rappelé les mesures prises par l’Etat algérien pour faire face aux effets de la pandémie et réduire ses répercussions négatives sur les catégories vulnérables, indiquant qu’outre les mesures en vigueur en temps normal, l’Algérie « détient les éléments clés pour faire face à ce genre de crises, auxquels s’ajoute la politique du dialogue social ».

La représentation de l’ONU à Alger veillera, dans le cadre du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) 2022/2026, à « déployer tous les efforts pour contribuer à la concrétisation de ses objectifs, et ce à travers l’appui aux efforts de tous les organismes officiels dans tous les secteurs pour développer le système de protection sociale et de développement durable et créer de nouvelles opportunités d’emploi », a-t-il ajouté.

APS

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