Le ministre des Moudjahidines et des Ayants-droit à l’APS : « 2021 est l’année de la mémoire »
Le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laid Rebiga a, dans un entretien accordé à l’APS, indiqué que le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune a donné à la Mémoire nationale « la place qui lui sied », lui qui a été toujours « soucieux » de l’image de l’Algérie, « grande » par son histoire, ses institutions et ses hommes nationalistes fidèles. Continuant sur sa lancée, le ministre a souligné que «cet intérêt du Président Abdelmadjid Tebboune est un signe de reconnaissance aux énormes sacrifices consentis par le peuple algérien pour sa liberté et son indépendance et à la mémoire des chouhada ainsi qu’en consécration des valeurs du Premier Novembre 1954″.
Evoquant les explosions nucléaires dans le sud algérien, les disparus de la guerre de libération, les archives et la récupération des crânes et des restes mortuaires des chouhada conservés dans l’autre rive, M. Abdelmadjid Tebboune a assuré que « le traitement des dossiers liés à la Mémoire suivait son cours » mais actuellement en souffrance alors qu’il » faisaient auparavant l’objet de discussions communes dans le cadre des commissions de haut niveau et des groupes de travail installés à cet effet », a affirmé à ce chapitre M. Rebiga qui a fait savoir que son département « s’apprête à mettre en place des approches scientifiques basées sur les faits historiques, la recherche académique et les données numériques concernant les Algériens déplacés et exilés durant l’époque coloniale, et d’autres questions liées au dossier des crimes du colonialisme abject de 1830 jusqu’à 1962 ».
Par ailleurs, soulignant « le rôle primordial des médias face à la guerre de la mémoire et toutes les cyberguerres médiatiques », le ministre des Moudjahidines et des Ayants droit a estimé que « les démarches pour l’ancrage de la Mémoire nationale dans l’esprit des nouvelles générations est un processus qui ne saurait se concrétiser sans l’apport, essentiel d’ailleurs, de tous les secteurs, les instances et les institutions communautaires ». Toujours au même chapitre, M. Rebigua qui a souligné que « la célébration de cet anniversaire « intervient dans une conjoncture marquée par les défis de la Mémoire, sans cesse défendue par les enfants de l’Algérie, notamment ces derniers jours après l’acharnement observé sur l’histoire de notre glorieuse nation » n’a pas omis de noter le thème choisi pour célébrer ce 67e anniversaire de déclenchement de la Glorieuse guerre de révolution qui est « des gloires sur les pas des aïeux ». D’ailleurs, explique M. Rebigua, « l’année 2021 a été une année de Mémoire par excellence, à l’instar de 2020 où l’on a assisté à une opération historique initiée par le président de la République pour la restitution des crânes des chouhada de la résistance populaire, l’institution du 8 mai de chaque année journée nationale de la Mémoire et la création d’une chaîne de télévision consacrée à la Mémoire ». Des décisions toutes aussi importantes, ajoute-t-il, ayant été concrétisées sur terrain et largement saluées par le peuple algérien et les spécialistes. Ces décisions « clairvoyantes » et cette « forte » volonté politique ont « encouragé notre département ministériel à poursuivre le soutien des démarches sérieuses pour l’écriture de l’histoire de notre Glorieuse guerre de libération, et ce, compte tenu de son rôle dans l’édification et le renforcement du système des valeurs, la construction d’une personnalité et l’approfondissement de l’identité nationale conformément à la teneur de la Constitution » a-t-il relevé tout en annonçant la mise sur pied d' »une feuille de route prévoyant l’organisation de colloques internationaux et nationaux ainsi que des conférences historiques et des journées d’étude portant sur des problématiques académiques et historiques avec la participation de moudjahidine, de professeurs universitaires et de chercheurs ».
Akli Amor