Éducation nationale : Suivi mitigé de l’appel à la grève du Cnapest
L’appel à une grève de deux jours lancé par leConseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’Education(Cnapest), a connu un suivi mitigé hier au premier jour. Un taux de suivi « disparate » a été enregistré dans les établissements de cycle secondaire alors que dans les établissements des cycles primaire et moyen, l’appel à la grève a été « faiblement » suivi.Le chargé de communication du CNAPESTE, Messaoud Boudiba a reconnu que le suivi de la grève par les enseignants du primaire était faible notamment à Alger, précisant que cela est dû au fait que les enseignants de ce cycle n’ont pas encore reçu d’informations sur ce mouvement de protestation.
Malgré un écho mitigé, la grève a été l’occasion pour les travailleurs du secteur de rappeler leurs principales revendications et sensibiliser sur leurs conditions socioprofessionnelles.
Dans un communiqué rendu public à l’issue d’une réunion tenue les 15 et 16 octobre dernier, le CNAPESTE avait exprimé son inquiétude face au recul alarmant du pouvoir d’achat et à la gravité de la situation sociale actuelle », soulignant la nécessité de revaloriser les salaires des enseignants.Le CNAPESTE a également soulevé des revendications socioprofessionnelles liées notamment au logement, à la retraite, aux œuvres sociales, à la médecine du travail, la révision de la prime de zone et la garantie des libertés syndicales.Tout en réitérant, par ailleurs, son appel à la prise en charge en toute urgence de ces préoccupations, M. Messaoud Boudiba a relevé les retards pris dans la concrétisation des promesses liées aux chapitre de logements, de la retraite, des œuvres sociales, de la médecine du travail, l’actualisation de la prime de zone et enfin la protection du droit syndical.
A noter que dans certains établissements, les enseignants ont répondu à l’appel. Dès la matinée, les élèves de certains lycées de la wilaya d’Alger ont été invités à retourner chez eux . Le même constat a été fait dans quelques établissements du cycle moyen à travers quelques wilayas du centre du pays. La grève intervient, selon certains parents, au moment où les enfants entament la période des examens et des devoirs. Ce qui peut causer des perturbations dans les emplois du temps et partant pouvant négativement impacter négativement sur leurs capacités d’apprentissage. Pour certains parents, les débrayages sont légitimes mais avec toutefois le devoir de prendre en considération l’intérêt des enfants en évitant notamment de choisir les périodes d’examen pour les débrayages.
S’adressant à tous les partenaires sociaux, le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed qui recevait le syndicat Autonome des Travailleurs de l’Education et de la Formation Satef s’est dit ouvert à toutes les propositions et toutes les préoccupations des travailleurs du secteur. Le ministre de l’Education a ainsi affirmé qu’il est à l’écoute de toutes les propositions des syndicats notamment en matière du projet de statut particulier des travailleurs de son secteur traversé hier par un mouvement de grève auquel a appelé le CNAPEST. La révision du point indiciaire et la suppression de l’Impôt sur le Revenu Global (IRG) auront un impact positif sur les conditions socioéconomiques des travailleurs, a-t-il ajouté.
Le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed a entamé le 26 octobre dernier des rencontres bilatérales avec les syndicats agrées du secteur dont le CNAPESTE et procédé à l’examen des propositions émanant des partenaires sociaux, en prévision de l’élaboration d’un projet de statut garantissant la stabilité du secteur et répondant aux attentes des travailleurs ».Ces rencontres sont intervenues après l’installation de la commission technique chargée du dossier du statut des fonctionnaires du secteur de l’Education nationale conformément aux orientations du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune appelant à une étroite coordination avec les partenaires sociaux et la prise en charge de leurs préoccupations ».
Akli Amor