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3e jour de campagne électorale : Le développement local au cœur des enjeux

Après un début timide, la campagne électorale a atteint sa vitesse de croisière au troisième jour, avec la multiplication des meetings populaires et des sorties de proximité des candidats.

Les chefs des partis politiques ont animé, comme de coutume, des meetings dans plusieurs villes du pays. Les enjeux sécuritaires auxquels fait face du pays ont occupé une place particulière dans le discours politiques, aux côtés des questions liées à la gestion locales et au développement local.

C’est dans ce contexte que le chef de file du RND, Tayeb Zitouni a une nouvelle foisdénoncé, à partir de la wilaya d’El-Tarf le lâche assassinat de trois civils algériens par les forces d’occupation marocaines. « Le régime du Makhzen mène une guerre par procuration contre l’Algérie et le pays ne tombera pas dans ce piège », a-t-il indiqué, affirmant que « le régime du Makhzen compte entrainer toute la région dans une phase d’instabilité ». Il a dans ce sens appelé à la consolidation du front interne.

Décentralisation

Revenant aux élections du 27 novembre, le premier responsable du Rassemblement national démocratiqueplaide pour « la révision du mode de gestion des collectivités locales », indiquant que  « l’actuel mode est inadaptée à la conjoncture actuelle ».

« Il est inadmissible de rester dans ce mode de gestion à travers lequel tout est dirigé à partir d’Alger en faisant fi des compétences dont jouissent plusieurs wilayas du pays », martèle le premier responsable du RND, qui réitère ainsi son appel à la décentralisation qu’il avait prôné lors de la campagne pour les législatives de juin passé.Il rappellera que le parti qu’il dirige « a souffert de certaines pratiques qui l’ont empêché d’être le leader sur la scène politique », affirmant que « si ce n’étaient pas les dépassements dont a été victime le RND, il serait la première force politique du pays ».« Notre parti est en phase de reconstruction à travers laquelle nous ferons de nos différences et des divergences de nos idées une force au service de la Nation ».

Développement du Sud

Même son de cloche du côté du FLN. Abou El FadhlBaâdji qui s’est déplacé à Ouargla a plaidé pour le développement des wilayas du Sud, à travers la promotion de l’agriculture, mais aussi des énergies renouvelables. Il appelle ainsi à la relance du projet Desertec accusant « certains lobbies pro-français », d’être à l’origine du blocage de ce projet.

Idem du côté du mouvement El Bina. Abdelkader Bengrina a plaidé ainsi depuis Laghouat, pour la redynamisation du fonds du développement du sud « susceptible d’éviter les disparités de développement ».Bengrina a estimé qu’« il appartient de redynamiser le fonds de développement du Sud » qui, a-t-il dit, « contribuera à aplanir les inégalités de développement entre le nord et le sud du pays », dont Laghouat « qui mérite un grand appui de développement ». « L’élu local devra être accordé de garanties financières pour répondre aux attentes de la population », a –t-il indiqué , ajoutant que « cela ne sera possible qu’à travers la mise en place d’une approche de développement national global et équitable ».

Le président du mouvement El-Bina a, à ce titre, appelé à « lever le gel sur les projets en suspens à Laghouat et de revoir, son quota d’habitat et de terrains à bâtir, à la hausse et d’hâter le parachèvement des projets de réalisation de ligne ferroviaire et du dédoublement de la RN-23 ».Le même responsable partisan qui a, à cette occasion, plaidé pour la consolidation du développement dans la daïra d’Aflou, a suggéré « sa promotion au rang de wilaya aux prérogatives à part entière ».Estimant « indispensable » le lancement de larges réformes dans la gestion de l’administration locale pour le développement des régions rurales et sahariennes à la faveur de la décentralisation, M. Bengrina a appelé, dans ce contexte, à « élargir les prérogatives des assemblées élues pour contribuer et encourager les initiatives de développement local et la promotion des opportunités de l’investissement ».Le choix par son mouvement du sigle « L’unité et le développement » intervient pour ancrer que « le véritable décollage de développement intervient dans la stabilité sécuritaire et sociale » qui, a-t-il défendu, « ne pourrait être s’opéré qu’au travers l’unité intégrale nationale entre les différentes régions du pays ».

Attachement à la souveraineté nationale

De son côté, la direction nationale du FFS qui a animé son premier meeting àBoumerdes a, d’abord, tenu à réitérer sa condamnation du lâche assassinat de trois civils algériens par les forces d’occupation marocaines. L’objectif de ce regroupement des candidats et candidates du FFS, est selon Hakim Belahcel membre de l’instance présidentielle du parti du défunt Hocine Ait Ahmmed, « est d’affûter notre mobilisation et notre préparation pour aborder cette course électorale dans d’excellentes dispositions ». Le membre du Présidium indique à ce propos  qu’ « il s’agit donc aujourd’hui du baptême de feu de notre conquête du pouvoir local à l’échelle de cette wilaya qui demeure l’un des fiefs traditionnels et symboliques du FFS depuis sa fondation ».Il critiquera toutefois la loi électorale en soulignant que « les mesures coercitives imposées par les autorités, ont sérieusement freiné notre dynamique initiale pour prétendre à un participation  plus massive à travers la wilaya et le territoire national ».Tout en rappelant le bombardement  marocain qui a fauché la vie aux trois chauffeurs Algériens, Hakim Belahcel indique que « ce dramatique incident confirme nos appréhensions initiales, sur les vives turbulences qui existent tout au long de nos frontières », soulignant dans le même sillage « l’instabilité inquiétante dans la région du Sahel, calme précaire chez notre voisin Libyen et puis les manœuvres condamnables et inacceptables du Makhzen Marocain ».

C’est dans ce sens que ce responsable politique a mis en avant « l’attachement inaliénable et indiscutable,  du FFS à la sauvegarde de la souveraineté et de l’unité nationales », dénonçant « l’ingérence du régime marocain dans les affaires internes du pays et son soutien assumé, à des réseaux qui aspirent à la dislocation de la Nation algérienne pour la livrer aux tentations néocolonialistes et sionistes ».Au sujet du choix des candidats de cette formation politique, Hakim Belahcel affirme que « nous savons que nos candidates et candidats choisi sur nos listes, ici à Boumerdès et à travers le territoire national sont dignes de confiance et capables d’accomplir leurs missions au service du peuple et du pays ».

Former les élus locaux

Enfin, la présidente du parti Tajamoue Amel El Djazaïr, Fatima Zohra Zerouati, a souligné, à Chlef, « la nécessité de former les élus pour une meilleure gestion des assemblées locales et du développement, afin de répondre aux aspirations des citoyens ».

Dans une déclaration à la presse en marge d’une campagne électorale de proximité, Mme Zerouati a observé que le programme de son parti TAJ, comprend la formation des élus, quel que soit leur niveau, vu l’importance de la gestion des assemblées élues et leur rôle dans le processus de développement local.Elle a ajouté que « les assemblées élues sont le premier élément constitutif pour la construction d’un pays et pour la réalisation d’un développement local ».Un élu et notamment un président d’Assemblée populaire communale, formé saura dépasser les éventuels obstacles de gestion et tracer une feuille de route pour réaliser le développement auquel aspire le citoyen, a ajouté Mme Zerouati.Elle a observé qu’une fois formés, l’évaluation de ces élus, se fera à travers les réalisations et les résultats obtenus, ainsi qu’à travers la prise en charge des problèmes soulevés par les citoyens.

Boubekeur Amrani

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