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Le Président Tebboune ne participera pas à la conférence de Paris : Macron éconduit

Convié officiellement par Emmanuel Macron à prendre part à la conférence internationale sur la Libye qui se tiendra à Paris demain, le Président Abdelmadjid Tebboune rejette l’invitation et décide de ne pas prendre part à la rencontre qui se tiendra dans la capitale française.

« Les conditions ne sont pas réunies pour la participation personnelle du président de la république ». Cependant, l’Algérie qui est un acteur majeur dans la région sera représentée à cette rencontre car « nos frères Libyens ont insisté pour une participation active de l’Algérie ». L’annonce a été faite hier par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté algérienne à l’étranger, RamtaneLamamra lors d’une conférence de presse donnée à l’issue de la Conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires algériens à l’étranger. Dans un art bien typique aux Algériens, le Président Tebboune charge le MAE de déléguer un représentant pour assister à la réunion. Une façon subtile de répondre au laconique communiqué de l’Elysée daté du 9 novembre affirmant que Macron « regrette les polémiques et les malentendus » avec l’Algérie et « a le plus grand respect pour la nation algérienne et son histoire». Une belle manière aussi de rendre la monnaie de sa pièce et rappeler au président français sa « gaucherie » et ses propos méprisants à l’encontre de l’Algérie, de son peuple et de son histoire. Les « regrets » affichés par la présidence française sont pourtant loin de remplacer des excuses à présenter par Emmanuel Macron et qui seraient la condition sine qua non à toute reprise de langue. Macron qui réalise bien que toute entreprise concernant la question libyenne serait vouée à l’échec sans l’Algérie qui joue un rôle central dans cette affaire tente d’amadouer le Président Tebboune qu’il cherche en vain à contacter. Engagé auprès des Algériens à qui il a promis de laver l’affront, Tebboune compte bien aller jusqu’au bout de sa détermination. Il compte de ce fait imposer le respect à l’ancienne puissance colonisatrice tenue d’ailleurs reconnaitre les 132 ans de crimes, de sévices, et d’exploitation imposés au peuple algériens et à leurs près de 6 millions de chahid. Le chef de l’Etat en a fait publiquement le serment. «Je ne serai pas celui qui fera le premier pas, sinon, je perdrai tous les Algériens. Il ne s’agit pas de moi, mais d’un problème national. Aucun Algérien n’accepterait mon contact avec ceux qui nous ont insultés », avait déclaré Tebboune dans une interview accordée à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel.

L’agression marocaine prise au sérieux à l’international

Sur un autre registre et concernant l’attaque perpétrée par le Maroc contre des civils algériens qui s’est soldée par le martyre de trois commerçants algériens tués dans le bombardement de leurs camions par les forces d’occupation marocaines, Lamamra a indiqué que « des civils algériens avaient été assassinés avec des armes marocaines avancées ». L’Algérie avait « contacté des organisations internationales à cet égard », ajoutera le chef de la diplomatie algérienne qui explique que cette procédure est « une action normale concernant de tels crimes ». Les organisations internationales se penchent « sérieusement » sur cette affaire d’attaque marocaine contre des civils algériens, dira-t-il. Il n’est un secret pour personne que la France soutient pour ne pas dire encourage les hostilités affichées par le Makhzen marocain envers notre pays. Un autre grief à retenir contre le président français. 

Azzedine Belferag

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