Ouverture des marchés de gros aux agriculteurs : La spéculation fait toujours rage à Annaba
L’ouverture du marché de gros d’El Bouni, devant les agriculteurs, devait donner un véritable coup de pied dans la fourmilière de spéculateurs à Annaba.
Or, la démarche n’a été en fin de compte d’aucun impact pour le consommateur . Puisque, convient-il de souligner, les prix des fruits et légumes ainsi que le poulet et les œufs, persistent dans l’ascension. Rien n’a changé depuis plusieurs mois, notamment pour la pomme de terre, dont le prix devait être revu à la baisse. Jusqu’à la mise sous presse, le tubercule est toujours cédé entre 110 et 140 DA/kg dans la majorité des marchés de la wilaya d’Annaba, ce qui implique un dysfonctionnement dans la gestion et la régulation de ce secteur névralgique. Rappelons que pour contrecarrer la spéculation et la hausse des prix à Annaba, les autorités locales de la wilaya ont demandé l’ouverture du marché de gros de Sarouel pour les agriculteurs. La démarche fait suite à l’application des instructions du ministre du Commerce, Kamel Rezig, afin de faire face aux pratiques mafieuses des spéculateurs et atténuer, la hausse des prix des produits de large consommation, les fruits et légumes entre autres. Ainsi, à l’issue d’une décision commune entre l’APC d’El Bouni et la direction du commerce (DCP) d’Annaba, le marché de gros des fruits et légumes de Sarrouel, dans la commune d’El Bouni, a été ouvert depuis plus d’un mois, devant les agriculteurs. Une action devant permettre à ces derniers de vendre leurs produits, fruits et légumes, directement aux détaillants. L’accès à ce marché de gros est conditionné par la détention de la carte de fellah, qui doit obligatoirement être présentée à l’entrée de cet espace de commerce. Si la décision du premier responsable du département du commerce, Kamel Rezig, a fortement conforté les détaillants, les mandataires, les commerçants de gros et les indus intermédiaires ont quant à eux vivement critiqué la décision. En revanche, les commerçants à Annaba, ont salué la démarche du ministre du commerce. Pour d’autres, »il faut que la décision soit maintenue, pour que le marché retrouve son équilibre’’. Car, ont estimé les uns comme les autres, les solutions conjoncturelles ne feront qu’enflammer encore plus les prix.
Sofia Chahine
