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La normalisation avec l’entité sioniste alimente la colère : Le Maroc sous tensions

Malgré la propagande makhzenienne qui tente de dresser un tableau enjolivé de la situation au Maroc, les faits sont têtus. Alors que les tensions sur le front social se font de plus en plus sentir, la population qui subit le contrecoup de la crise économique et social, affiche clairement sa colère contre les politiques du Makhzen, notamment, la normalisation avec l’entité sioniste et elle entend le faire entendre. 

C’est ainsi que le Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation a annoncé lundi, l’organisation de manifestations pacifiques dans plusieurs villes et régions du royaume, à quelques jours de la célébration de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, le 29 novembre courant. »Ces formes de protestation vont se tenir en même temps et sous le même slogan-notre combat pour affronter la normalisation et soutenir le peuple palestinien continue », a indiqué le Front marocain de soutien à la Palestine dans une communiqué.Le front marocain a renouvelé, en outre, son rejet de la normalisation avec l’Entité sioniste imposée contre la volonté du peuple marocain et ses intérêts stratégiques.A cet égard, l’organisation a condamné les thèses de normalisation visant le programme scolaire qui affectent l’identité des générations montantes fidèles à la cause et l’histoire palestiniennes, dénonçant la participation du Maroc au concours « Miss Univers » organisée par l’Entité sioniste.Par ailleurs, le Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation a dénoncé l’ouverture d’une ligne aérienne directe à des tarifs préférentiels avec l’Entité sioniste via la compagnie Royal Air Maroc, considérant que la priorité aurait été de prendre en charge les voyages des étudiants et les vols intérieurs dont le prix équivaut aux deux tiers de celui d’un vol direct vers l’Entité sioniste.Il a également réaffirmé sa totale solidarité avec le peuple palestinien condamnant les pratiques racistes de l’entité occupante contre le peuple palestinien, notamment les assauts menés à l’intérieur de la Mosquée Al-Aqsa. De son côté, l’Organisation marocaine de soutien aux causes de la nation a condamné la persistance du Maroc dans son processus de normalisation des relations avec l’entité sioniste malgré le rejet populaire, dénonçant l’ouverture d’une ligne aérienne entre Rabat et Tel Aviv et la baisse des prix des billets en faveur des colons sionistes. »En dénonçant cette normalisation que nous rejetons, nous interpellons les dirigeants sur les raisons de la baisse des prix des billets et au profit de qui sont gaspillés les fonds publics », a réagi le coordonnateur de l’organisation marocaine Abdessamad Fethi sur sa page Facebook. »Ce n’est certainement pas dans l’intérêt du peuple marocain qui boycotte les voyages dans l’entité sioniste, mais au profit des colons sionistes », a-t-il indiqué, soulignant qu’il fallait plutôt réduire les prix desbillets d’avion entre les pays arabes et musulmans notamment l’Egypte et la Turquie dont les tarifs sont à 5.000 Dirhams voire plus ».Il estime qu’il est plus judicieux pour la compagnie Royal Air Maroc (Ram) de soutenir les vols intérieurs, dont les tarifs sont à plus de 2.000 Dirhams entre Casablanca et Tanger, soit les deux tiers du prix du billet vers Tel Aviv.

Car si le Makhzen persiste dans sa normalisation avec l’entité sioniste, il en oublie de prendre en charge les préoccupations socioéconomiques des Marocains qui voient leu précarité s’aggraver. D’où la multiplication récente des manifestations dénonçant le niveau de vie déplorable et le stade avancé de la pauvreté dans le Royaume et qui dénotent la gravité des conditions économiques et sociales dans ce pays. Une situation qui risque de s’aggraver encore au regard de l’impact de la prochaine loi de finances élaborer par le gouvernement conduit par l’homme d’affaires Aziz Akhannouche et qui annonce déjà la couleur. Le projet proposé affecte encore le pouvoir d’achat des Marocains déjà malmené par une  hausse exacerbée des prix, atteignant la barre de 200% dans certains produits.

R.I.

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