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Pénurie de médicaments : Les explications du ministère de l’Industrie pharmaceutique

Le ministère de l’Industrie pharmaceutique a apporté hier des explications quant à la pénurie de médicaments qui affecte actuellement le marché. Estimant que les informations circulant à ce propos d’exagérée, le département de Lotfi Benbahmed assure aussi que des mesures ont été prises pour mettre fin aux tensions qui affectent certains médicaments à l’image de l’insuline rapide, le Paracétamol et le Lovenox.

Ainsi, le Directeur des activités pharmaceutiques et de la régulation au ministère de l’Industrie pharmaceutiques, docteur BachirAlouache réfute l’existence d’une pénurie sur 200 médicaments.  Soulignant que la pénurie des médicaments est un phénomène mondial qui existe même dans les pays développés où la moyenne de 500 médicaments connaissent généralement une pression, le directeur des activités pharmaceutiques et de la régulation au ministère de l’Industrie pharmaceutiques, a affirmé hier lors de son passage sur la radio nationale Chaîne Une que « la pénurie des médicaments observée actuellement dans notre pays ne concerne pas 200 médicaments mais beaucoup moins ».Dr Alouache a expliqué que « le ministère de l’Industrie pharmaceutique sur instruction du Premier ministre a mis au point une plate-forme numérique dont l’objectif est de connaître les programmes d’importation, les programmes de production ainsi que les stocks disponibles chez les importateurs, les producteurs et les intermédiaires ». Une technique qui permet ainsi de connaître la traçabilité des médicaments, ajoute-t-il, faisant observer, à propos de la pénurie du Paracétamol, que cette plate-forme de suivi a conduit les enquêteurs  à découvrir que les stocks de matière premières utilisées par certains producteurs pour la fabrication de ce médicament sont épuisées alors qu’il existe de grandes quantités chez d’autres mais qui n’ont pas lancé la production. Aussi, explique-t-il, « ayant vent de la pénurie, les grossistes et pharmaciens ont diminué les quantités à la vente ».

« Ce qui a fait que le ministre de tutelle a donné des instructions fermes aux producteurs afin de lancer la production ». M. Alouache a par ailleurs incombé « le problème de fabrication à la hausse vertigineuse du prix de la matière première utilisée dans la fabrication du Paracétamol, précisant que le prix du kilogramme a presque triplé ».  La deuxième cause est relative aux tarifs en cours dans le fret maritime, a noté l’intervenant qui a fait savoir que le prix d’un container venant de Chine coûtait initialement 1.500 dollars alors qu’à présent, il revient à 3.000 dollars ». Une situation, explique-t-il, qui fait que les producteurs ne peuvent pas fabriquer et vendre le paracétamol au prix auquel il est vendu actuellement.Par contre, « d’autres médicaments connaissent une pression à cause de la rumeur qui a contraint certains éléments du circuit de vente à stocker, à titre d’exemple, l’insuline rapide », a expliqué M. Alouache qui a rassuré que ce médicament sera disponible dans les prochains jours. « Pour venir à bout définitivement à ce problème, le ministère de l’industrie pharmaceutique a lancé des négociations avec d’autres firme mondiales pour les attirer à investir dans notre pays » a-t-il fait savoir notant cependant qu' »afin de protéger la production nationale, le ministère a lancé des programme de lutte contre l’importation anarchique ainsi que la mise sur pied de mécanismes d’accompagnement des producteurs de médicaments au niveau national ».

Enfin, M. Alouache a déploré certains comportements à la base tels que l’automédication et les prescriptions anarchiques de certains médecins. 

Kamel Nait Ameur

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