La campagne électorale touche à sa fin : La réforme de la gestion des collectivités locales fait consensus
La campagne électorale arrive à son terme, aujourd’hui. À partir de minuit, les candidats indépendants et partisans, rejoindront leurs états majors de campagnes pour apporter les dernières retouches et se tenir prêts à affronter la réalité des urnes samedi prochain.
Un rendez-vous qualifié par tous les partis politiques et les candidats comme « une étape cruciale dans le parachèvement d’édification des institutions » après les élections présidentielles, le référendum sur la nouvelle Constitution et les élections législatives du 12 juin dernier.
Le silence électoral est prévu dans l’article 74 de la loi portant régime électorale, qui stipule en effet, que « nul ne peut, par quelque moyen et sous quelque forme que ce soit, faire campagne, ne dehors de la période prévue par l’article 73 ci-dessus qui prévoit que la campagne « est déclarée ouverte vingt trois jours avant la date du scrutin et s’achève trois jours avant la date du scrutin ». Ce qui est relevé durant ces trois semaines de campagne, ce sont les thématiques abordées par les candidats et pratiquement toutes les formations politiques. L’octroi de plus de prérogatives aux assemblées communales et de wilayas, à travers la refonte des deux codes communal et de wilaya, faire des assemblées locales des acteurs majeurs dans le développement local, la libération des élus locaux de toutes les contraintes administratives, permettre à la commune d’être une locomotive du développement local en créant des richesses et de l’emploi, préserver la stabilité et l’unité du pays, ont ainsi été les principales thématiques, abordées par les candidats qu’ils soient sans étiquette politique ou se présentant sous l’étendard d’une formation politique, durant ces vingt trois jours de campagne. Intervenant lors de la première semaine pour établir un premier bilan, Mohamed Charfi, président de l’autorité indépendante des élections (ANIE) avait qualifié de « positive » la campagne électorale.
En d’autres termes, le président de l’ANIE, fait référence à la loi organique relative au régime électoral qui stipule que « tout candidat ou personne qui participe à une campagne électorale doit s’abstenir de tenir tout discours haineux et toute forme de discrimination ». C’est ce dont avait parlé Mohamed Charfi en qualifiant de « positive » la première semaine en indiquant que celle-ci avait été marquée par « des dépassements mineurs » en relation avec le non respect du protocole sanitaire imposé pour éviter toute propagation du Covid19. Ce même responsable, avait à la veille de l’ouverture de la campagne électoral, donné quelques chiffres relatifs au nombre d’électeurs inscrits et qui s’élève après la révision exceptionnelle des listes électorales à 23.717.479 électeurs et électrices. S’agissant du nombre d’encadreurs mobilisés pour le vote, l’anie fait état de 800.000 pour le déroulement du scrutin dans 61696 bureaux et 13326 centres de vote à travers le territoire du pays. Au total, 1158 dossiers de candidatures aux Assemblées de wilaya (APW) ont été retirés dont 877 retirés par les partis politiques agréés et 281 par des listes indépendantes. Concernant les assemblées communales (APC) l’ANIE fait état d’un total de 22.325 dossiers retirés. Rappelons aussi qu’avant le lancement de la campagne, il y a eu la signature d’un protocole sanitaire entre par l’ANIE et le ministère de la santé en vue de prévenir la propagation du coronavirus. Les deux parties ont à l’issue de la signature dudit protocole, affiché leur attachement à la stricte application des mesures préventives pour un déroulement du scrutin « en toute sécurité ». Le budget alloué au déroulement de ces élections locales, s’élève selon la même source, à 8,67 milliards de dinars qui constituent les dépenses liées à la préparation et l’organisation du vote. Le président de l’instance indépendante des élections, a affirmé dans le même sillage que « toutes les conditions de réussite des élections du 27 novembre sont réunies » relevant que « cette réussite était étroitement liée au degré d’éveil démocratique chez le citoyen ». Le rendez-vous électoral, s’inscrit dans le cadre du parachèvement du processus d’édification institutionnelle mis en œuvre par le président de la République après la tenue du référendum sur la nouvelle Constitution du 1er novembre 2020 suivi des élections législatives le 12juin 2021. Pour rappel, en présidant la cérémonie d’installation des membres du Conseil national, économique, social et environnemental (CNESE) le 28 septembre passé ; le président de la République, avait qualifié les élections locales d’ « étape cruciale dans le processus du redressement dont découleront des assemblées représentatives à même de prendre en charge les préoccupations et les aspirations des citoyens ». Le Premier ministre et ministres des Finances, Aimene Ben Abderrahmane, avait annoncé lors de la présentation du Plan d’action de son gouvernement, l’installation en octobre, d’ateliers de réformes dédiés à la révision des codes de wilaya et communal en vue de « répondre aux exigences du développement local ».
Boubekeur Amrani