Réforme des politiques sociales : L’allocation chômage sera proche du SNMG
Les réformes engagées par le président de la République depuis son investiture répondent à une vision globale des institutions ainsi que des politiques économiques est sociales qui doivent prévaloir. Si sur le plan politique les dernières élections concrétisent le parachèvement du processus de refonte des institutions de la République, les réformes engagées doivent permettre l’implémentation d’un nouveau modèle économique libéré de la rente et adossé à des politiques sociales efficientes, assises sur le ciblage des aides sociales, l’inclusion des chômeurs qui bénéficieront désormais d’une allocation d’insertion et une augmentation sensible des ménages, notamment ceux du premier quintile vulnérable et de la classe moyenne. Des changements qui ne toucheront pas au caractère social de l’État qui tire ses références fondatrices de la déclaration du 1er novembre. Bien au contraire et devront le consolider. Il en va ainsi des décisions contenues dans la loi de finances 2022 qui garantissent la pérennité de ce trait qui a caractérisé l’État algérien depuis son indépendance. C’est ce qu’a d’ailleurs rappelé vendredi le président de la République au cours de sa « désormais traditionnelle » rencontre avec la presse nationale. La révision qui sera apportée à l’aide sociale passera préalablement par un débat national élargi, a-t-il assuré, précisant à ce même effet que la levée des subventions sociales concernera seulement un tiers des citoyens parmi ceux ayant des « revenus très élevés ». En effet, tout en faisant savoir que « les mécanismes de cette révision ne sont pas encore arrêtés, ni encore ses modalités, ses objectifs et les concernés », Abdelmadjid Tebboune rassure les Algériens et affirme que « la levée des subventions sociales concernera seulement un tiers des citoyens parmi ceux ayant des revenus très élevés ». Les statistiques détenues actuellement ne sont pas « minutieuses » à ce sujet expliquait-il soulignant par conséquent la nécessité d’avoir au préalable un système informatisé à même de fournir des données précises. Ainsi, assurant que « les aides sociales en Algérie se poursuivront à jamais », le président de la République a expliqué que la révision de la politique de subvention sociale ne signifie d’aucune manière une levée des subventions pour ceux qui y sont éligibles, affirme-t-il, ajoutant que « l’édification d’un État social démocratique répond à un devoir de fidélité au serment des vaillants chouhadas et à la Proclamation du 1er Novembre 1954 ». Imputant l’échec des tentatives précédentes à « la grande improvisation » qui marquait cette démarche dans le passé », Abdelmadjid Tebboune n’a pas manqué de souligner l’importance de ces réformes de la politique des subventions qui s’inscrit dans le cadre des réformes structurelles socio-économiques globales qui seront concrétisées l’année prochaine afin de bâtir un Etat moderne.
Toujours au chapitre du renforcement du caractère social de l’Etat algérien et la nécessaire prise en charge des sans emploi, le président a fait savoir que l’allocation chômage, prévue dans la Loi de finances 2022, était proche du Salaire national minimum garanti (SNMG) et assurée au chômeur jusqu’à obtention d’un poste de travail. Une allocation, explique-t-il, qui nécessite une mise des mécanismes de contrôle pour qu’elle soit versée aux véritables chômeurs.
Akli Amor