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Le variant Omicron fait baisser de plus de 10% le pétrole : Vers une intervention de l’Opep !

Les cours du pétrole ont vécu vendredi leur pire journée en 17 mois, heurtés de plein fouet par la découverte d’un nouveau variant du coronavirus, qui fait peser le doute sur la trajectoire de l’économie mondiale. Le baril de West Texas Intermediate (WTI, variété standard américaine)  pour livraison en janvier, a perdu 13,06%, pour finir, à New York, à 68,15  dollars. Le WTI a ainsi retrouvé, en une journée, son niveau de début septembre, avant l’ascension qui l’avait mené au-delà de 85 dollars le baril. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier également, a cédé 11,55% vendredi, pour clôturer à 72,72 dollars. Le mouvement était directement lié à la découverte, en Afrique du Sud, d’un nouveau variant du coronavirus. Initialement appelé B.1.1.529, il a été baptisé Omicron vendredi par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui l’a qualifié de 

« préoccupant ». « Même sans restrictions drastiques » susceptibles de limiter la propagation du virus, « les gens vont faire preuve de davantage de prudence, ce qui va peser sur la demande » d’or noir, a estimé Michael Lynch, président du cabinet Strategic Energy & Economic Research (SEER). Plusieurs pays européens et les Etats-Unis ont suspendu vendredi les vols en provenance d’Afrique australe pour tenter d’endiguer ou de ralentir la progression de l’Omicron.

Selon les agences Reuters et Bloomberg, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés de l’Opep+ envisagent déjà, en outre, de modifier leur calendrier de production en réaction à la découverte de ce variant.

La réunion mensuelle de l’alliance est prévue pour jeudi. Jusqu’ici, elle s’est tenue au calendrier fixé en juillet, qui prévoit de relever, chaque mois, de 400.000 barils par jour, la production de l’ensemble des pays du groupe. Mais ils pourraient y renoncer le temps d’un mois, selon des sources citées par les deux agences. L’Opep pourrait ainsi reprendre la main face au président américain Joe Biden, qui avait annoncé, mardi, l’utilisation coordonnée des réserves stratégiques de plusieurs pays, dont les Etats-Unis, pour soulager le marché. « Les Etats-Unis et les autres gros consommateurs (qui ont participé à l’initiative) pourraient avoir abattu leurs cartes trop tôt », selon Craig Erlam. Notons que les experts des pays signataires de la déclaration de coopération (Doc) OPEP et Non OPEP ont tenu jeudi leur 10e réunion technique, consacrée notamment à l’examen de la situation du marché pétrolier, a indiqué l’OPEP. Tenue par vidéoconférence à la suite de la conclusion de la 136e réunion du Conseil de la Commission économique (BCE) de l’OPEP, un groupe de réflexion économique et technique, qui s’est tenue virtuellement les 23 et 24 novembre 2021, cette réunion a accueilli un panel d’experts de l’industrie pour une session spéciale qui a examiné les liens traditionnels entre la croissance économique et la croissance de la demande de pétrole à la lumière de la reprise économique post-pandémique. « Les discussions ont également porté sur la mise en œuvre en cours de la DoC OPEP-non-OPEP et son rôle dans le soutien de la stabilité du marché pétrolier et de la reprise économique en cours », avance l’Organisation dans un communiqué.

R.E.

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