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Ghaza attend toujours l’aide humanitaire

Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté, vendredi, une résolution exigeant l’acheminement de l’aide humanitaire à Ghaza. Or, la population de l’enclave palestinienne attend toujours cette aide, alors que la famine menace la vie de milliers de vies. Le fait est que les bombardements incessants de l’occupation israélienne empêchent l’acheminement de l’aide et s’affaire à affamer sciemment les Palestiniens qu’il veut à tout prix expulser de la Bande de Ghaza. Aussi et bien que la résolution 2720 du Conseil de sécurité prévoit la nomination d’un coordinateur humanitaire à Ghaza pour améliorer l’acheminement de l’aide, celui n’entamera ses missions que le 8 janvier.

La menace de mourir de faim à Ghaza, où 93% de la population manque de nourriture est aujourd’hui réelle. Actuellement, 93 % des Gazaouis sont « en situation d’insécurité alimentaire aiguë », selon le Programme alimentaire mondial, alors que l’OMS a souligné que l’aide humanitaire n’a augmenté  Ghaza.  Et bien que le Conseil de sécurité ait adopté une résolution exigeant l’acheminement de l’aide humanitaire à Ghaza, celle-ci n’arrive toujours pas. Le fait est que l’occupation israélienne affame sciemment la population palestinienne. La faim est une arme de guerre utilisée par l’entité sioniste qui cherche à éliminer la population palestinienne à défaut de la déplacer de force et de l’expulser de l’enclave. L’ONG Human Rights Watch a verti la semaine dernière que des éléments de preuve indiquent que les civils ont été délibérément privés d’accès à la nourriture et à l’eau. La situation s’aggrave d’ailleurs à Ghaza.

Hier, le ministère palestinien des Affaires étrangères a appelé les Nations unies à annoncer officiellement que la bande de Ghaza souffrait d’une véritable famine menaçant la vie des Palestiniens en raison de l’agression génocidaire sioniste et du blocus imposé à l’enclave

palestinienne.  Il a également appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à tenir l’entité sioniste pour responsable du génocide, oeuvrer à lever le siège imposé à la bande de Ghaza par l’occupant et appliquer la résolution 2720 le plus rapidement possible, pour mettre un terme à la famine qui se propage dans ce territoire palestinien. Le ministère a notamment indiqué que la famine dans la bande de Ghaza était une politique de l’entité sioniste visant à compléter son agression génocidaire contre le peuple palestinien.

Une coordinatrice humanitaire nommée

A cet égard, il a, entre autres, souligné que « la communauté internationale n’a pas réussi à mettre fin au génocide à Ghaza et à garantir la liberté de mouvement des citoyens en Cisjordanie, ce qui remet en question la crédibilité de ses positions déclarées sur toutes les questions liées au conflit, comme la protection des civils palestiniens et le respect de leurs droits garantis par les lois internationales ». Pour sa part, l’Organisation mondiale de la santé (OMS),  a souligné que l’entrée de l’aide humanitaire n’a pas augmenté de manière significative, malgré le vote vendredi par le Conseil de sécurité de l’ONU d’une résolution réclamant son acheminement « immédiat » et « à grande échelle ». Les efforts humanitaires « ne sont pas près de répondre aux besoins de la population de Ghaza, a regretté le Directeur général de l’OMS. « Nous continuons à appeler à un cessez-le-feu immédiat ».

Plusieurs organisations onusiennes ont mise en avant la gravité de la situation dans l’enclave palestinienne. Elles appellent à cessez-le-feu immédiat, seul moyen d’acheminer rapidement de l’aide aux populations, dans la mesure où les bombardements continus de l’occupation empêchent les opérations de secours

La résolution 2720 du Conseil de sécurité, adoptée vendredi, prévoit a désignation rapide d’un Coordonnateur humanitaire, en plus d’exiger, entre autres, la livraison immédiate, sûre et sans entrave d’une aide humanitaire à grande échelle directement à la population civile palestinienne, dans toute la bande de Ghaza. Hier le SG de l’ONU, Antonio Guterres a nommé la ministre néerlandaise Sigrid Kaag à ce poste. Celle-ci entamera ses missions le 8 janvier prochain. C’est dire que le temps que la coordinatrice prenne ses fonctions, les Ghazaouis auront tout le temps de mourir de faim, à supposer que cette mission puisse faire quelque chose.

Lyes Saidi

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