Variant Omicron : L’institut Pasteur d’Algérie appelle à une vaccination massive
L’apparition d’un nouveau variant du coronavirus en Afrique du Sud suscite de sérieuses inquiétudes dans les milieux scientifiques. L’Organisation mondiale de la santé qui s’est penchée sur les caractéristiques de ce nouveau variant a décidé de le baptiser Omicron. L’Institut Pasteur d’Algérie qui a publié vendredi soir une note explicative sur ce nouveau variant appelle les Algériens à se faire vacciner en masse afin d’éviter les complications inhérentes au variant Delta en circulation en Algérie, et les autres variants du coronavirus, Omicon en tête. En effet dans un communiqué publié sur sa page Facebook officielle, l’IPA explique que le variant B.1.1.529 a été signalé pour la première fois à l’OMS par l’Afrique du Sud le 24 novembre 2021. La situation épidémiologique en Afrique du Sud s’est caractérisée par trois pics distincts de cas signalés, dont le dernier concernait principalement le variant Delta. Ces dernières semaines, les infections ont connu une forte augmentation, coïncidant avec la détection du variant B.1.1.529. « Ce variant présente un grand nombre de mutations, dont certaines sont préoccupantes (plus de 30 mutations concomitantes) dont certaines affectant des sites de liaisons au récepteur ACE2 », précise l’IPA qui ajoute que les données préliminaires suggèrent un risque accru de réinfection avec ce variant, par rapport aux autres variants préoccupants. Le nombre de cas semble augmenter dans presque toutes les provinces d’Afrique du Sud. Les diagnostics PCR actuels du SRAS-CoV-2 continuent de détecter cette variante. Plusieurs laboratoires ont indiqué que pour un test PCR largement utilisé, l’un des trois gènes cibles n’est pas détecté (appelé S gene dropout ou S gene target failure) et ce test peut donc être utilisé comme marqueur de cette variante, en attendant la confirmation par séquençage. Il a été détecté également au Malawi, au Botswana, en Belgique et à Hong Kong. Sur la base des preuves présentées indiquant un changement préjudiciable dans l’épidémiologie du COVID-19, l’OMS a procédé à la désignation de ce nouveau variant B.1.1.529 comme préoccupant (V.O.C) et nommé Omicron. L’Institut Pasteur d’Algérie rappelle encore une fois, l’urgence de l’adhésion à la vaccination afin de contrôler la circulation des virus et par là les variants ; plus le virus circule, plus la probabilité d’apparition de variants est élevée. Les mesures barrières (Port de masques de protection, distanciation physique et lavage fréquent des mains) gardent toute leur importance face à cette pandémie. Notons que le scientifique britannique Andrew Pollard, directeur de l’Oxford Vaccine Group, a estimé « extrêmement improbable » que ce nouveau variant se propage fortement au sein de la population vaccinée, « comme nous l’avons vu l’année dernière » avec le variant Delta. Il estime cependant que les vaccins actuels devraient fonctionner contre la nouvelle souche jugée « préoccupante » par l’OMS, mais que cela ne serait certain que dans les semaines à venir.
Chokri Hafed