Relance industrielle : « La dépénalisation de l’acte de gestion libèrera les initiatives »
Le secteur industriel a connu un véritable recul par rapport à ce qu’il était dans le passé où il participait à hauteur de 40% dans le Produit Intérieur brut (PIB) alors que ce taux n’est hélas aujourd’hui que de 6%.
C’est dans ce contexte que le directeur du développement et de la concurrence au ministère de l’Industrie, Abdelaziz Guenet a assuré hier que « l’Etat compte beaucoup sur ce secteur pour assurer le développement via une feuille de route visant à le remettre dans son rôle primordial ». Invité à s’exprimer sur les ondes de la Radio algérienne, le responsable du ministère de l’Industrie a, dans ce contexte, évoqué la prochaine conférence nationale sur la relance industrielle qui se tient la semaine prochaine sous le haut patronage du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune. Abdelaziz Guenet a fait savoir que « cette conférence nationale sera l’occasion de présenter la nouvelle stratégie du gouvernement visant à impulser une nouvelle dynamique à l’activité et au secteur industriels dans toutes leurs déclinaisons ». Un secteur, ajoute-t-il, sur lequel comptent les pouvoirs publics dans leur travail pour la relance de l’économie nationale et la création de richesse. Abdelaziz Guenet a ainsi affirmé que « l’Algérie qui regorge de richesses diverses a, par le passé, versé dans l’exploitation non rationalisée des ressources notamment dans leur exploitation selon les réels besoins ». « Le secteur industriel doit aussi passer à une étape où la gestion des entreprises repose sur la qualité des ressources humaines et leurs capacités à faire évoluer les entités économiques dans un univers fait de concurrence », a expliqué M. Guenet qui a noté que « les groupes industriels ont, à un moment donné, souffert de lenteurs dans la prise de décision et de l’absence des initiatives où plutôt l’inexistence de prise de risque ».
Des responsables d’entreprises ont été sanctionnés pour expliquer ces réticences constatées chez les responsables qui refusent de prendre des décisions de crainte de subir le même sort, rappelle-t-il, tout en soulignant l’importance de la nouvelle loi pour la dépénalisation de l’acte de gestion qui va sans nul doute libérer les responsables de cette peur qui les paralyse et les empêche de prendre des initiatives qui appellent objectivement des risques. Aussi, l’impact de cette décision importante du président de la République sera prochainement visible au sein du secteur économique en général et industriel en particulier avec une redynamisation certaine. Une redynamisation, ajoute-t-il, sera également accompagnée d’une stratégie de partenariats entre les groupes algériens et aussi avec les sociétés étrangères.
Toutefois, cette dépénalisation de l’acte de gestion, affirme le directeur du développement et de la concurrence ministère de l’Industrie, sera accompagnée de contrats de performance liant les responsables aux différentes tutelles afin de permettre l’évaluation des avancées réalisées et le chemin parcouru vers les objectifs fixés. Une méthode basée, explique-t-il, sur une entente préalable entre le responsable et la tutelle sur des objectifs à réaliser dans une durée déterminée. Le secteur de l’électricité via la société Sonelgaz pourra atteindre la capacité d’exportation de trois milliards de dollars, indique-t-il, pour souligner toute l’importance de la feuille de route de la relance industrielle qui peut orienter les entreprises algériennes vers les marchés extérieurs.
Akli Amor