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Sahara occidental : Le Makhzen veut impliquer l’Algérie dans le conflit

Le Makhzen cherche à détourner l’attention de l’essence du conflit au Sahara occidental, qui est foncièrement une question de décolonisation et qui est ainsi inscrite à l’ONU, en tentant d’y impliquer d’autres acteurs. C’est dans ce contexte que le régime marocain cherche à impliquer l’Algérie dans le conflit. Dans un entretien accordé à la Télévision algérienne et diffusé mardi, le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et Secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali a affirmé que le régime marocain avait un « complexe » vis-à-vis de l’Algérie, que l’occupant tentait d’impliquer dans le conflit au Sahara Occidental en dépit du fait que la Communauté internationale reconnait l’existence de deux parties au conflit. « Le monde et la Communauté internationale reconnaissent qu’il existe deux parties au conflit au Sahara Occidental, à savoir le Maroc et le Front Polisario. L’Algérie et la Mauritanie ne sont que deux Etats observateurs », a déclaré le président Ghali dans un. « Etant un pays voisin et allié, l’Algérie ne cache pas son soutien au Sahara Occidental. De même qu’elle a apporté publiquement son soutien aux mouvements de libération en Afrique et à travers le monde, à l’instar du Timor-Leste, de la Namibie, du Mozambique, de l’Angola, de l’Afrique du Sud et de la Palestine », a-t-il rappelé. Comme le Maroc veut associer l’Algérie aux négociations de règlement du conflit au Sahara Occidental, la partie sahraouie appelle à « associer la France aux négociations, vu son soutien à l’expansion de l’occupation marocaine en opposant son véto pour interdire l’adoption de résolutions au Conseil de sécurité contre l’entêtement du Maroc ». M. Ghali a, également, précisé que la guerre n’était pas encore finie, indiquant que « les efforts de la direction sahraouie axés sur l’apaisement des rues en attendant la prise de conscience par la communauté internationale, et à sa tête le Conseil de sécurité, avaient été torpillés suite à la violation éhontée par le Maroc du plan de règlement ». S’agissant de l’escalade de la guerre, le président sahraoui a assuré qu’il ne fallait pas se prononcer a priori sur ce fait, en ce sens que la guerre impose sa loi au diapason des nouvelles méthodes appliquées, faisant remarquer que le peuple sahraoui était déterminé à développer sa lutte armée jusqu’à amener l’occupant à admettre que sa politique fondée sur l’obstination, la fuite en avant et le génocide ne serviront à rien. En dépit de l’utilisation intense par l’armée marocaine, les deux derniers mois, de drones, celle-ci n’est pas parvenue à affronter les attaques de l’armée sahraouie, pourtant la quasi totalité (90%) de ses attaques sont menées contre des cibles civiles, a-t-il souligné.De surcroît, les pertes militaires dans les rangs des Sahraouis demeurent, une année après le retour de la guerre, « très faibles », a-t-il affirmé, déplorant par la même les grosses pertes ayant touché des civils, en allusion aux derniers massacres perpétrés novembre dernier.

R.N.

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