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Pr. Fawzi Derrar, Directeur général de l’IPA : Le variant Omicron peut arriver en Algérie d’ici février

L’Algérie n’est pas à l’abris de l’apparition de cas de contamination au variant Omicron du coronavirus. Un variant qui pourrait arriver en Algérie dès le mois de février prochain, avertit le Directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie, le Professeur Fawzi Derrar. Intervenant hier sur les ondes de la Radio algérienne, le DG de l’IPA a qualifié le variant Omicron de « menace à l’échelle mondiale », expliquant que «  l’Organisation mondiale de la santé a classé Omicron comme variant préoccupant ».

Le premier responsable de l’institut Pasteur Algérie (IPA), indique toutefois qu’ « il ne faut pas se tromper de cible, car la menace réelle reste le variant Delta ». Il estime cependant le variant Omicron est une « cible émergente ». Il alerte d’ailleurs contre la menace que représente ce nouveau variant qui risque dit-il « de remplacer le variant Delta d’ici le mois de février ou mars prochain ».

Comme le reste de ses confrères, le professeur Fawzi Derrar, insiste sur la nécessité du retour aux gestes préventifs, mais surtout sur la vaccination qui « est la seule solution pouvant atténuer l’effet potentiel de la vague épidémique du variant Delta et tenter de retarder au maximum la propagation du variant Omicron».

Concernant la dangerosité que peut représenter le variant Omicron, le professeur Fawzi Derrar affirme que « pour le moment très peu de données sont en possession des experts », précisant qu’ « il faudra attendre quelques semaines pour avoir plus de données pouvant permettre d’expliquer le caractère de transmissibilité de ce virus (omicron) qui semble être plus contagieux que le Delta », citant l’exemple de l’Afrique du Sud où Omicron a remplacé le variant Delta. Le Directeur général de l’IPA dit préférer  ne pas parler de fermeture des frontières pour détecter les cas atteints de ce nouveau variant  ou de confinement, pour parer à toute éventualité, appelant à « une coopération entre les pays qui est la manière idéale pour lutter contre ce virus ».

S’agissant de l’efficacité du vaccin anti-covid, le professeur Fawzi Derrar tranche en affirmant que « les vaccins sont efficaces quel que soit les scénarios », expliquant que « l’immunité résiduelle qui peut persister après une vaccination peut protéger contre les formes graves du covid ». Il indique, toutefois, que « face au variant Omicron nous n’avons pas encore de données en attendant de tester l’activité neutralisante des sérums vaccinaux contre les souches du variant omicron », promettant que les résultats du laboratoire IPA seront connues d’ici une à deux semaines.

Les réticences observées en Algérie face à la vaccination est l’autre sujet abordé par le professeur Fawzi Derrar quisouligne que « ces réticences sont un phénomène qu’on n’arrive pas à expliquer ». Il appelle cependant à « la mise en place de  tous les moyens », citant l’exemple du ministère des transports qui a imposé dans les transports maritimes le pass sanitaire vaccinal qui est « une chose extrêmement importante ». Pr Derrar plaide d’ailleurs pour la généralisation du pass vaccinal « la généralisation dans certains lieux publics pour tenter de contrôler la propagation et ramener l’adhésion vaccinale car il s’agit de la protection de la population et de faire face aux prochains variants ».

Au sujet de la disponibilité en quantité suffisante de vaccins, le professeur Fawzi Derar se veut rassurant en indiquant que « nous avons déjà un planning qui existait avant et les doses suffisantes de vaccins existent », soulignant l »arrivage d’un million de doses du vaccin US, Johnson and Johnson  la mi décembre.

Boubekeur Amrani

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