Visite du ministre français des Affaires étrangères en Algérie : Le début de l’apaisement ?
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian, a effectué hier une visite à Alger dans l’objectif d’apaiser les tensions et relancer les rapport. Côté algérien, l’objet de cette visite est de permettre d’évaluer les relations algéro-françaises, et de reprendre langue, sur de bonnes et nouvelles bases.
Le ministre français des Affaires étrangères a d’abord été eu des entretiens avec le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra avant d’être reçu en audience par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Au sortir de l’audience, Jean-Yves le Drian a indiqué sa visite « a pour double objectif de renouer une relation de confiance entre nos deux pays, marquée par le respect de la souveraineté de chacun mais aussi de regarder vers l’avenir pour travailler à la relance et à l’approfondissement de notre partenariat qui est indispensable ».
Le chef de la diplomatie française, a souligné dans le même sillage que « l’Algérie et la France ont des liens profonds animés par la densité des relations humaines entre Algériens et Français et ancrés dans une histoire complexe », exprimant « le souhait de travailler à lever les blocages et les malentendus qui peuvent exister entre les deux pays », avant de préciser qu’ « au cours des échanges, les deux parties ont convenu de reprendre certains axes de la coopération bilatérale ». En termes plus clairs, si la visite du ministre français des affaires étrangères marque un début d’apaisement des tensions, la relance des relations devra se faire sous conditions, et devra être assise sur un dialogue entre les deux parties en ce qui certaines questions. Il s’agit d’abord de la question de la circulation des personnes, sachant que c’est pas l’histoire du chantage aux visas, que Paris avait tenté d’imposer à Alger que les tensions ont commencé, avant que cette question ne prenne une tournure plus grave en raison des déclaration du président français Emmanuel Macron et son ingérence dans les affaires internes de l’Algérie, ainsi que sur l’histoire de l’Algérie.
C’est ainsi que Le Drian évoque « la reprise d’un dialogue opérationnel entre partenaires sur les questions humaines et migratoires et aussi par la reprise d’un dialogue opérationnel sur la lutte contre le terrorisme et par nos efforts communs pour assurer la sécurité de nos deux pays », a-t-il déclaré exprimant son « souhait que le dialogue que nous relançons aujourd’hui puisse conduire à une reprise des échanges politique entre nos deux gouvernements en 2022 ».
« Je veux dire, ici que l’Algérie est un partenaire essentiel pour la France sur le plan bilatéral mais également sur le plan régional et nous entendons continuer à coordonner nos initiatives diplomatiques pour favoriser le processus d’une transition politique en Libye à la suite de la Conférence de Paris à laquelle le ministre des affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, avait représenté le président Tebboune ».« Nous avons également fait le point sur la situation au Mali ou l’Algérie joue un rôle important » a indiqué Le Drian soulignant « l’engagement de l’Algérie dans la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation est un élément essentiel du processus de paix au Mali ».
« Je tiens à saluer cet engagement et je forme le vœu que notre dialogue se poursuive sur ce sujet »,indiquant dans le même sillage que « la France et l’Algérie font face ensemble à des défis majeurs dans un environnement régional et international incertain », soulignant que « les deux pays doivent être en mesure de proposer des réponses opérationnelles aux défis que représente le terrorisme dans la région Sahélienne mais aussi l’émigration clandestine ainsi qu’aux enjeux de développement économique». « Sur tous ces sujets et parce que nos intérêts sont communs et notre concertation est primordiale et c’était le sens de ma présence aujourd’hui à Alger », a-t-il ajouté se disant aussi « heureux de revenir en Algérie ou j’ai eu l’honneur et le plaisir de m’entretenir longuement avec le président Tebboune et mon homologue Ramtane Lamamra ».
Boubekeur Amrani