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CNESE : Le rapport de conjoncture présenté en janvier

Le Conseil national économique, social et environnemental (CNESE) examinera, lors de son Assemblée générale, prévue en janvier prochain, le rapport de conjoncture pour les années 2020 et 2021, afin de présenter au président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, l’état de l’économie nationale.

Le président du CNESE, Reda Tir a indiqué hier sur les ondes de la Radio algérienne que « lors de la prochaine session de l’Assemblée générale du CNESE, qui se tiendra au mois de janvier, nous allons examiner le rapport de conjoncture pour les deux années 2020 et 2021, pour donner au Président de la République l’état de l’économie nationale sur les différents plans ».

Concernant la relance de l’économie Réda Tir estime que « le CNESE, en tant que conseillé du gouvernement et conseillé du président de la République, a préconisé pour un dialogue public/ privé ». Pour ce faire, le président du CNESE indique que l’institution qu’il préside « est un espace de dialogue et de concertation », précisant en ce sens que « nous avons proposé aux autorités suprêmes de l’Etat, une relance économique par la concertation s’articulant autour de trois axes fondamentaux », qui sont selon lui le fait de « relancer le dialogue avec les responsables des entreprises publiques et privées, et avant cela, il faut penser à un dialogue public/public ». Il s’agit aussi de revoir la des capitaux marchands de l’Etat et de lancer la réflexion sur la politique monétaire et fiscale . Il précisera également que « le troisième axe doit tourner au tour du recrutement et de l’emploi, ce qui a été bien défendu par le Président de la République », appelant les entreprises économiques, à « un recrutement entre 8 et 10% même en période de crise ». Par ailleurs, le président du CNESE a souligné la nécessité d’aller vers une « réforme moderne » de la politique monétaire de l’Etat qui obéit à « des logiques locales et au contexte régional et international ». « Il y a aujourd’hui une nécessité d’aller vers une refonte moderne de la politique monétaire de l’Etat, qui y va de la refonte du système financier, bancaire et fiscal », a-t-il dit. Selon lui, ce dossier fait partie des « réformes structurelles profondes », dont la réussite est liée au rétablissement de la confiance entre les opérateurs économiques (du secteur public et privé) et le gouvernement par la relance d’un « dialogue sérieux », et à une « révision générale de l’arsenal juridique autour du système monétaire ». « Le gouvernement doit œuvrer à ce que ces réformes soient faites dans les plus brefs délais. Il y a urgence d’accélérer le rythme de cette transformation structurelle, qui doit obéir à des logiques locales et au contexte régional et international », a préconisé M. Tir. En plus de la stabilité politique et institutionnelle existant en Algérie, le président du CNESE a souligné, à propos de la réforme économique d’une manière globale, l’importance d’aller vers des textes de lois « flexibles » qui encouragent, notamment, la transparence, et vers une administration « souple, efficace et plus réactive ». « La dualité du dinar pose actuellement un véritable problème. Ce phénomène qui nécessite un diagnostic profond, est un mauvais incitateur pour l’investissement et encourage l’informel et les surfacturations massives », a, par ailleurs, déploré M. Tir.   Il rappellera en ce sens, « les recommandations de la Conférence nationale sur la relance économique du mois d’aout 2020 et durant laquelle le président de la République a réitéré les grands principes  de ce changement sur trois horizons, à moyen termes 2021 et 2022 et long terme jusqu’en 2024 ». Le président de cette Institution d’Etat, explique dans le même contexte que « les réformes sont des réformes structurelles, sont articulées autour de trois générations », expliquant que « la première génération tourne autour du rétablissement des équilibres macro-économiques ». Il estime que « sur ce plan l’Algérie n’est pas endettée, avec une certaine maitrise du taux de chômage et de l’inflation malgré les augmentations des prix opérés au niveau international ».

Boubekeur Amrani

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