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Conférence sur le vol des données et manipulation de l’information : Des experts réclament la création d’une école de cyber-sécurité

Des experts en développement numérique ont plaidé mardi à Alger pour la création d’une école de cyber-sécurité compte tenues des innombrables attaques dont fait l’objet dans ce domaine. C’est en prenant part à la 7e édition de la conférence portant sur « la cyber-sécurité : vol des données mobiles à la manipulation de l’information » organisé par le Word trade center Algiers que ces experts ont souligné que « même si l’Algérie est dotée de lois et de textes concernant la cyber-sécurité et le numérique en général, la création d’une école spécialisée pour inscrire dans la durée la riposte aux fakes-news  et aux campagnes visant la stabilité du pays demeure une nécessité ».

Le président du syndicat national du patronat citoyen du numérique, (SNPCN), Souheil Guessoum a relevé en ce sens  « l’importance de la mise en place dans les plus brefs délais d’une école de cyber-sécurité, à l’instar de l’école d’intelligence artificielle ou d’école de mathématiques récemment lancée ». Selon le président du SNPCN, « cet appel rendu nécessaire par les challenges de l’environnement géostratégiques actuels et de l’obligation de l’Algérie de se protéger par la mise en place d’une stratégie nationale ambitieuse bâtie autour de cadres  issus d’une école spécialisée ». Il regrette toutefois, « l’absence de conscience collective aussi bien au sein des entreprises publiques, privées ou des administrations publiques  quant à la pertinence d’avoir une vraie infrastructure permettant de préparer une sécurité du système d’information ».

En abondant dans le même sens, le vice-président de Think Tank Care, Ali Kahlane, a souligné « l’importance de se protéger contre les cyber-attaques » relevant que « des entreprises continuent à penser que les attaques n’arrivent qu’aux autres et qu’elles n’ont rien à cacher », or, ajoute Ali Kahlane, « toute donnée à une valeur et du coup, tout est vendable et utilisable ». Le directeur général d’IT2S, Mohamed Ouali Madani, docteur en systèmes informatiques, a émis le souhait « de voir les entreprises, en particulier privées, s’impliquer davantage en matière de numérique » car, dit-il « nous sommes en retard dans ce domaine malgré l’existence de lois ». Le Directeur d’IT2S a également appelé les autorités publiques, à « la levée des entraves notamment en matière de fiscalité, de réglementation de changes, d’agrément et d’homologation des équipements sensibles qui handicapent l’écosystème  du numérique ».

Boubekeur Amrani

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