Alors que les cas de contamination au coronavirus augmentent : Le variant Omicron arrive en Algérie !

Le variant Omicron du coronavirus est arrivé en Algérie et plutôt que prévu. Et comme à l’accoutumée, ce variant a été importé par un ressortissant étranger. 

L’institut Pasteur Algérie a annoncé, hier via un communiqué, la détection en Algérie d’un premier cas de contamination au variant Omicron du coronavirus.

Selon le communiqué, l’IPA indique que « dans le cadre de l’activité de séquençage des virus SARS Cov 2 effectué par l’IPA, notamment dans le contexte de la surveillance des variant circulant, il a été procédé ce jour 14 décembre 2021, à la détection du premier cas du variant Omicron (B.1.1.529) en Algérie) ».

Il s’agit, précise la même source,  « d’une personne de nationalité étrangère, entrée sur le territoire algérien le 10 décembre 2021 et qui a fait l’objet, dans le cadre des dispositions et protocoles sanitaires arrêtés par les autorités algériennes, d’un test antigénique à son arrivée à l’aéroport Houari Boumediène, déclaré positif, d’où l’orientation du test PCR de l’intéressé vers le laboratoire de référence de l’Institut Pasteur d’Algérie ou a été confirmé par séquençage la présence du variant Omicron ». Sur le plan épidémiologique, est-il expliqué, dans le même communiqué, que « la majorité des cas signalés jusqu’à l’heure actuelle pour ce variant, représentent  des cas bénins (…) seul un cas de décès et quelques cas d’hospitalisation ont été signalés au Royaume Uni à ce jour ». Cependant, « la situation est appelée à évoluer dans le temps ».

C’est par rapport à  cela que l’IPA renouvelle encore une fois son appel quant à l’urgence de l’adhésion à la campagne de vaccination afin de contrôler le virus et ses variants mais aussi au respect des mesures barrières comme le port du masque et le respect de la distanciation physique.

Pour rappel, les premiers cas d’atteinte au variant Omicron ont été détectés ces derniers mois dans la région de l’Afrique du Sud et selon les experts, peu d’éléments sont encore connus de ce nouveau variant qui semble être en propagation dans le monde à commencer en Europe ou certains pays ont vu la courbe des contaminations repartir à la hausse après un répit n’ayant duré que quelques mois. Il est vrai que la communauté s’accorde sur le fait que le variant Omicron est moins virulent que le Delta qui est pour l’heure le variant dominant en Algérie. Cependant, il inquiète par sa vitesse de propagation inouïe, ce qui pousse les scientifiques à penser qu’Omicron supplantera très rapidement le Delta en tant que virus dominant.  Il est vrai que le variant Omicron s’est largement propagé aux quatre coins du monde en 15 jours seulement contre six mois pour le variant Delta. 

Pour rappel, le Directeur général de l’IPA, Pr. Fawzi Derrar a récemment indiqué que le variant Omicron  pénètre facilement et avec force dans le système respiratoire humain, se propageant plus fortement que ses prédécesseurs, avant de préciser que la majorité des personnes infectées par cette souche ne sont actuellement en principe pas à risque, mais avec la propagation croissante, le risque réside. « Il est fort probable que cette souche fasse son apparition en Algérie dans les prochains jours », avait alors  indiqué le professeur Derrar qui a précisé que les symptômes de ce variant sont actuellement très similaires aux symptômes des souches précédentes, et la PCR peut le détecter dans un premier temps. 

Il est vrai que la perspective de la propagation du variant Omicron suscite l’inquiétude dans la mesure où il peut accélérer la résurgence d’un quatrième vague, dans la mesure où l’on assiste déjà à une hausse exponentielle des cas de contamination au quotidien. Le ministère de la Santé a d’ores et déjà pris ses dispositions en ordonnant une augmentation du nombre de lits d’hospitalisation et des stocks d’oxygène pour la prise en charge des cas covid. Cependant, cette situation met en évidence toute l’importance d’une vaccination massive -l’Algérie n’a atteint que 25 % de taux de vaccination malgré la disponibilité de stocks importants de vaccins- et du respect des gestes barrières.

Idir Yaghmoracen