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M’hand Berkouk analyste politique spécialiste des questions géopolitiques à la radio nationale : « Un projet de dislocation des États arabes est en cours »

M’hand Berkouk analyste politique et spécialiste des questions géopolitiques a estimé jeudi que les guerres de quatrième génération ont pour objectif la dislocation et l’implosion des pays du monde arabe.
Invité à s’exprimer sur les ondes de la Radio algérienne, l’expert a, dans ce sens, indiqué que « les nouvelles guerres technologiques ont pour objectif d’économiser l’effort de guerre et de s’engager dans des schémas de déstabilisation qui touchent non seulement à la stabilité d’un État mais aussi à son unité nationale». « La destruction du monde arabe, n’a pas commencé en 2003 mais en 1958, avec la doctrine de David Eisenhower et celle de Carter, de Bush et des autres qui visaient essentiellement à donner un rôle aux alliés de l’Occident notamment au Maroc et aux monarchies », a indiqué dans le même contexte l’analyste politique, expliquant que « c’est un projet de dislocation des États qui est en cours avec la fragilisation à nos frontières et la déstabilisation de la Libye qui n’arrive pas à trouver le chemin de la stabilité », faisant ainsi allusion au report de la date de la tenue des élections présidentielles post Kadhafi et les derniers événements en cours pour fragiliser le voisin de l’Est. Il expliquera que « le royaume chérifien est le seul pays dans notre région, à disposer d’une importance capitale et qui considéré comme un allié majeur, même si c’est un pays non membre de l’OTAN et cela reflète aussi l’importance qu’accorde le lobby sioniste mondial à ce régime et ses desseins stratégiques de déstabilisation auxquels fait face l’Algérie ». Il rappellera ainsi que « pas moins de 97 sites électroniques sont instrumentalisés à partir du voisin de l’Ouest pour s’attaquer à l’Algérie ». Des sites électroniques, instrumentalisés à partir du Maroc, qui dit-il « passe à la stratégie, de créer vainement des vecteurs de déstabilisation ». Pour faire face à ces tentatives de déstabilisation, le professeur Berkouk suggère une riposte basée sur deux choses. La première est de tabler sur le rôle des élites dans la sensibilisation et la création de l’immunité collective par rapport à ces schémas, et la deuxième qui est la plus importante, est de faire usage d’une stratégie de consolidation de l’unité nationale et de sa cohésion. Selon M. Barkouk, ces guerres, auxquelles nous faisons face, utilise à la fois les armes conventionnelles et la notion de guerres psychologique pour passer ensuite à l’arme technologique à utiliser comme vecteurs de déstabilisation afin de créer des situations de désespoir collectif pour créer des oppositions impliquant ce qu’on appelle les guerres colorées. « On n’est plus dans cette logique de la guerre de 4e génération dépassée », explique l’académicien Mohand Barkouk. Cette notion, développe-t-il, créée dans les laboratoires de l’institution militaire américaine qui visait à joindre les stratégies agressives militaires et l’utilisation des schémas de déstabilisation utilisés dans les années 1950 par Eisenhower, les droits de l’Homme par carter 1989 et l’anticipation militaire de Bush. La différence est que ces guerres hybrides sont la combinaison d’au moins quatre domaines : domaine militaire, domaine de la manipulation de l’information, la manipulation psychologique de masse, la guerre économique et diplomatique et dernièrement l’instrumentalisation du cyberespace pour créer des relais et ainsi créer des vecteurs d’influence. Et dans le contexte actuel, explique l’expert, l’Algérie fait face à « un projet sioniste qui s’installe dans notre région », , soulignant que ce projet est créé dans des laboratoires occidentaux visant à déstabiliser les pays en les fragilisant de l’intérieur en créant « des oppositions relais » à l’objet de les disloquer. Et afin de mieux souligner le rôle du Makhzen dans la région, le professeur Berkouk explique qu’aujourd’hui, le Maroc « est devenu l’allié d’une triade à la chinoise avec la France et l’entité sioniste pour créer les conditions non seulement d’une alliance dans le cyberespace mais aussi créer de relais dans les médias occidentaux. Cette stratégie est multiformes multidimensionnelles dont les médias constituent un des outils les plus importants ». Il cite d’ailleurs le témoignage d’un opposant marocain a auteur du livre « La république du roi », qui décrit comment certains relais en France qui font le jeu du Makhzen à l’image de Libération et d’autres où encore des médias dont les actionnaires sont liés à la chaine israélienne i24 essayent de présenter une certaine image et certains schémas sur notre région. Enfin l’expert en questions géopolitiques réaffirme le fait que le Maroc s’est inscrit dans un agenda de servitude.
Idir Yaghmoracen

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