CAN-2021 : Une organisation qui tourne au fiasco
Presque 10 jours après le coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des nations CAN-2021 au Cameroun, plusieurs critiques fusent sur les organisateurs et sur la CAF. La faute, dit-on, à « une organisation à la va-vite » qui a révélé plusieurs imperfections au grand jour.
Cela avait commencé par l’horaire de certaines rencontres, dont le coup d’envoi a été donné à 14h, là où la chaleur est torride est le taux d’humidité est trop élevé. Cela avait provoqué l’ire de plusieurs acteurs de la balle ronde, à commencer par le sélectionneur algérien, Djamel Belmadi, et la star sénégalaise de Liverpool, Sadio Mané. « Cela avantage l’équipe qui est en place, qui défend, qui coulisse. L’équipe qui fait le jeu qui est dans les courses à haute intensité est pénalisée par les conditions climatiques », disait Belmadi. Mané, quant à lui, évoque « le deux poids, deux mesures », puisque le Sénégal joue à deux reprises à cette heure-ci, alors que d’autres sélections ne jouent qu’en soirée. Et à Belmadi d’évoquer un autre aspect, celui de la qualité des pelouses, puisque celle de Japoma est, le moins que l’on puisse dire, catastrophique. Le pire, c’est qu’elle a abrité, hier, deux matchs, à savoir Côte d’Ivoire – Sierra Leone et Algérie – Guinée Equatoriale. Outre l’agression de trois journalistes algériens à Douala, tout n’est pas rose sur le plan sanitaire. Le Burkina Faso, à la veille du match d‘ouverture face au Cameroun, avait protesté contre des manquements au protocole sanitaire de la part de la CAF. Et comme un scandale n’arrive jamais seul, le stade de Limbé a été le théâtre d’un couac retentissant, puisqu’un mauvais hymne a été joué pour la Mauritanie avant le match contre la Gambie, et les organisateurs n’ont ensuite jamais été en mesure de rectifier leur erreur et de diffuser le bon morceau. La CAF a avancé, comme motif, un problème technique qui a empêché l’ingénieur du son d’accéder au fichier audio correspondant. Et pour boucler la boucle, il y a eu cette affaire de l’arbitre zambien, Janny Sikazwe, qui a mis un terme à la rencontre Tunisie – Mali avant les 90 minutes, lui qui aurait été victime d’une insolation. Tous ces faits, et probablement d’autres à venir, qui remettent en question l’organisation de ce tournoi en terre camerounaise, ce qui vient conforter, on ne peut mieux, la FIFA dans sa quête, bien avant, de reporter ce tournoi à l’été prochain. Un bras de fer avait été engagé entre l’instance internationale et les responsables de la Fecafoot.
Abderrahim Mahious