Éducation nationale : Le réforme du droit syndical au cœur du dialogue social
La réforme du cadre régissant l’action syndicale est aujourd’hui au cœur des débats. Dimanche soir en Conseil des ministres, le président de la République Abdelmadjid Tebboune, a souligné la nécessité de lancer le dialogue sur cette réforme, mais a aussi mis en avant l’importance de séparer l’action syndicale de toute interférence politique ou partisane.
D’ailleurs la réforme du droit syndical a vite intégré le dialogue social mené au sein de certains secteurs. C’est le cas du secteur de l’éducation nationale, secteur sensible et régulièrement secoué par des grèves menées par la multitude de syndicats qui animent la vie sociale dans le secteur. La question est d’ailleurs depuis quelques jours au cœur des entretiens que le ministre de l’Éducation nationale, Abdelhakim Belabed, mène avec les partenaires sociaux. Et cela a encore été le cas dimanche lors de la rencontre tenu au siège du ministère de l’Éducation nationale, entre Abdelhakim Belabed et les représentants du Syndicat National Autonome des Fonctionnaires des « institutions » économiques (SNAFI). Cette rencontre qui entre dans le cadre de la démarche ministérielle de renforcer le travail de coordination avec les partenaires sociaux, précise le communiqué du ministère rendu public dimanche, vise également à écouter les doléances des personnels du secteur dans une ambiance empreinte de sens de responsabilité de toutes les parties.
Ainsi, M. Belabed qui a rappelé les résolutions prises à l’issue du conseil des ministre tenu le 2 janvier en cours, a souligné que la pratique syndicale est l’un des fondements importants de la démocratie dont les principes ont été renforcés par la constitution de 2020 qui garantit l’exercice du droit syndical. A ce sujet justement, le ministre de l’Education nationale n’a pas manqué d’assurer que la révision de la loi sur l’exercice de l’activité syndicale arrimée aux résolutions du bureau international du travail (BIT) en respectant notamment la représentativité effective de chaque structure syndicale. M. Belabed dira à cet effet que la nouvelle loi séparera l’exercice syndical des responsabilités professionnelles ainsi que l’appartenance politique. Toujours dans le cadre de ses rencontres avec les partenaires sociaux et de sa démarche de sensibilisation sur la vaccination, le ministre de l’Education nationale n’a pas manqué d’appeler ses interlocuteurs du Syndicat National Autonome des Fonctionnaires des « institutions » économiques (SNAFI) à aller massivement se faire vacciner et à sensibiliser les travailleurs sur la nécessité de se faire vacciner afin de parvenir à l’immunité collective contre les variants de la pandémie du Covid 19. Une vaccination qui patine justement au sein de la famille de l’Education qui n’a pas encore dépassé le faible taux de vaccination de 30%. Pour rappel, toujours dans le cadre de sa démarche de concertation avec les partenaires sociaux, M. Belabed a, lors d’une rencontre avec la commission de l’Education, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et des affaires religieuses à l’APN tenue le 6 du mois de janvier en cours, assuré de sa détermination à trouver des solutions à toutes les préoccupations socioprofessionnelles des travailleurs du secteur. « Le secteur de l’Education est prêt à résoudre les problèmes socioprofessionnels des travailleurs du secteur, en coordination et de concertation avec les partenaires sociaux » a-t-il affirmé tout en rappelant la création d’une commission technique chargée d’élaborer le statut particulier des corps spécifiques de l’Education nationale en application de la décision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Akli Amor