Elle doit empêcher les tentatives d’infiltration de l’entité sioniste : L’UA face à l’Histoire
Le prochain sommet de l’Union africaine qui doit se tenir les 5 et 6 février prochain dans la capitale éthiopienne Addis Abeba doit se pencher sur une question cruciale, celle de la décision unilatérale de la commission africaine concernant l’intégration de l’entité sioniste en tant que membre observateur. Une décision que les chefs d’État africains sont appelés invalider afin de faire barrage aux tentatives d’infiltration de l’entité sioniste et aux velléités de division des rangs africains que l’intrus poursuit.
Dans ce contexte, la présidente de l’Observatoire de veille pour les droits de l’Homme et des causes justes, Safia Hamour, a affirmé lors d’une conférence régionale africaine, que « l’infiltration sioniste dans le continent africain, tend à provoquer une fracture dans la société africaine afin d’atteindre ses objectifs et réaliser ses agendas contre l’humanité ».
C’est en intervenant à cette rencontre continentale sur les motifs de l’annulation de la décision portant adhésion de l’entité sioniste à l’Union africaine, organisée par l’Observatoire de veille pour les droits de l’homme et des causes justes, que Mme Hamour a expliqué que « le soutien de l’Algérie au peuple palestinien et de sa cause ne date pas d’aujourd’hui et elle n’est pas la résultante de la vague de normalisation avec l’entité sioniste, mais il est profondément ancré », car, dit-elle « la question palestinienne est une question de foi, d’histoire, de liberté et de justice ».
La présidente de l’Observatoire de veille pour les droits de l’homme et les causes juste, a également considéré les violations commises par l’entité sioniste à l’encontre des Palestiniens, comme celle qui « bafouent pleinement les valeurs et les principes fondateurs de l’Union Africaine », rappelant que ces principes « sont bel et bien fondés sur la lutte contre le colonialisme et la discrimination raciale ainsi que sur la défense des causes justes ». Elle a également exprimé son « vif » souhait de voir le 53e Sommet africain ordinaire, prévu début février prochain, parvenir à « abroger la décision d’attribuer à l’occupation sioniste le statut de membre observateur au sein de l’Union Africaine et à entreprendre des efforts dans ce sens ». « La conférence fera parvenir à l’Union africaine et à la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, une déclaration en vue de souligner davantage l’importance de la question et son impact sur l’avenir du continent », avait conclut Mme Hamour.
Les participants à cette conférence régionale ont de leur coté, souligné vendredi passé, que « la décision du président de la Commission de l’Union africaine de valider la qualité de membre observateur au sein de l’UA à l’entité sioniste, est une décision contraire aux dispositions des Statuts de l’UA et aux valeurs des peuples africains », appelant à son annulation lors du prochain sommet, prévu le mois prochain.
Notons que dans la Déclaration finale de cette Conférence régional , les participants ont également appelé les gouvernements des pays membres de l’UA à « prendre des positions claires et à asseoir des règles procédurales et de fond qui interdisent, à l’avenir, tout manquement envers l’Union par l’entité sioniste », précisant que « les Etats doivent faire face à leurs responsabilités historiques et juridiques issues de leurs engagements internationaux, tel que stipulé par la Charte de l’ONU, UA et la légalité internationale des droits de l’homme, notamment la lutte contre le colonialisme et la défense des causes justes des peuples », appelant aussi les institutions de l’Union Africaine à « revoir la relation entre certains gouvernements Africains et l’entité sioniste ». Cette déclaration comporte également un appel à toutes les organisations, acteurs et associations de la société civile concernées par les droits de l’homme, les questions justes et la lutte contre la discrimination raciale à « mettre en place formellement un organe non gouvernemental chargé de faire face à l’infiltration sioniste dans le continent africain ». Un organe, est-il mentionné « devant surveiller toutes formes d’ingérence et de normalisation et de s’y opposer fermement, conformément aux instruments juridiques nationaux et régionaux qui seront mis en place à cet effet », rappelant que « les droits des peuples à l’autodétermination est un droit inaliénable et toute force hostile à ce principe est hostile à l’unité et à la stabilité de la communauté internationale et partant aux peuples africains ». Ce document final condamne « la violation continue par l’entité sioniste du droit du peuple Palestinien, la poursuite des hostilités, de la discrimination raciale, du déplacement des palestiniens, de la démolition de leurs maisons et le recours aux pratiques inhumaines à leur encontre », louant par ailleurs « les efforts colossaux déployés par certains gouvernements africains en vue de former un front régional et international dans le cadre de l’Alliance arabo- africaine, connue et reconnue pour sa lutte continue en faveur des causes justes, en tête desquelles, la cause palestinienne ».
Boubekeur Amrani