Économie

Messaoud Dridi, Directeur  de la régulation, du développement agricole et rural : Plus de trois millions d’hectares dédiés à la production céréalière

Depuis son élection à la tête du pays, le Président Abdelmadjid Tebboune a ouvertement affiché sa volonté à booster le secteur agricole en vue non seulement de satisfaire la demande locale mais aussi à faire de ce secteur une source qui rapportera, via des exportations, des devises au Trésor public. En effet, lors du Conseil des ministres qu’il a  présidé avant-hier, le président de la République a réitéré son attachement à développer ce secteur de l’agriculture qu’il qualifie  de « hautement stratégique ». C’est en ce sens que Messaoud Dridi a tenu a rappelé le Conseil des ministres tenu avant-hier qui, « a abordé le sujet relatif à la souveraineté nationale à travers la disponibilité des produits de larges consommations ». Il citera à titre d’exemple le lait, la tomate industrielle, les viandes, rouge et blanche ainsi que les céréales. Nous avons remarqué, indique à ce propos ce responsable, que « l’Etat n’a pas négligé ce volet relatif au développement de la production céréalière compte tenu des sommes faramineuses dépensées dès que le prix des céréales connait une hausse sur le marché international ».

C’est la raison pour laquelle, explique Messaoud Dridi, « le ministère de l’Agriculture a tracé une stratégie pour le développement de la production céréalières et ce à l’échelle nationale ». Il indiquera que « parmi les objectifs à atteindre pour cette saison ce sont 3200000 hectares, dont 51% sont dédiés au blé dur ». Pour ce faire, assure l’invité de la radio nationale, « l’Etat a mis à la disposition de cette filière tous les moyens matériels et moraux en vue de la développer ». Messaoud Dridi précisera que « la disponibilité des engrais et des graines, en temps voulu, sont parmi les moyens mis à la disposition des producteurs céréaliers avec des prix soutenus, sans omettre l’ouverture du guichet unique à travers les wilayas du pays ».

Par rapport à ce dernier point, Messaoud Dridi a tenu à préciser qu’ « il a été procédé à l’ouverture, dès le mois de juillet 2021,  du guichet unique au niveau de la coopérative des céréales, au niveau de la banque d’agriculture et de développement rural (BADR) ainsi qu’au niveau de  la caisse nationale de la mutuelle agricole (ex CRMA) ».

Le même responsable a tenu  à saluer la décision prise par le Président Tebboune, instruisant les services concernés à revoir à la hausse le prix d’achat par l’Office Algérien  interprofessionnel des céréales (OAIC), qui est désormais  appelé à payer 6000 Da le quintal pour le blé dur,  5000Da pour le blé tendre et 3500 Da pour l’orge. Des mesures qui ont, selon Messaoud Dridi, « satisfait les agriculteurs et qui vont les inciter à atteindre les objectifs tracés par l’Etat Algérien, comme la hausse de la production et atteindre une productivité importante notamment en matière de blé tendre et dur ». A la question de connaitre les quantités de blé importé jusque là, l’intervenant s’est limité à affirmer qu’ « il s’agit de grandes quantités », précisant toutefois qu’ « en matière de blé dur, nous avons largement atteint l’autosuffisance, dépassant les 80% ». S’agissant des prévisions de productions pour la saison 2021-2022, Messaoud Dridi avance le chiffre de 30 millions de quintaux. Ce qui aura, dit-il, « un impact positif sur le Trésor public en diminuant les importations ». Le ministère de l’Agriculture a, selon l’invité de la radio nationale, « tracé un programme à travers lequel il a été procédé à l’élargissement des périmètres irrigués, notamment dans les zones situées au nord du pays ». Dridi rappellera à cet effet  les journées de sensibilisation et d’orientation  tenues auparavant au profit des agriculteurs mais aussi la mise à leur disponibilité des outils nécessaires, comme les économiseurs d’eau.

Il évoque dans le même sillage « la coordination à l’œuvre entre le ministère de l’Agriculture et le ministère des Ressources en eau ainsi que le ministère de l’Intérieur, des collectivités locales et de l’aménagement du territoire, en vue d’accélérer la promulgation des arrêtés et les décisions pour permettre aux agriculteurs de procéder à des forages pour l’exploitation des ressources en eau dans les meilleurs délais ». Concernant le changement des mentalités tel que souhaité par le président de la République, le même responsable estime qu’ « au ministère de l’Agriculture nous avons des instituts de formation, comme l’INRA, nous travaillons en coordination avec les universités et autres institutions en vue de tracer un plan qui puisse assurer le développement de ce secteur, à court, moyen et long terme ».  

Boubekeur Amrani

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