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Variole du singe : Les critiques de l’Institut Pasteur d’Algérie à l’OMS

Le Directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie, le Pr. Fawzi Derrar, a affirmé hier qu’aucune infection à la variole des signes n’a été enregistrée dans  les 58 wilaya du pays. 

S’exprimant  hier lors du Forum du quotidienarabophone Ech-Chaab, il a relevé «la difficulté de diagnostiquer le virus, en raison, a-t-il expliqué, de «la présence de maladies similaires», réaffirmant «la disponibilité de l’Institut Pasteurd’Algérie à faire face à toute urgence». Le Pr. Derrar a évoqué «certaines recommandations du Comité scientifique desuivi du covid-19, lequel a été élargi la semaine dernière pour inclure des spécialistes en maladies infectieuses et suivre la variole du singe. Il explique ainsi qu’« il a été confirmé que le protocole sanitaire et préventif  du covid-19 est suffisant pour freiner la propagation de la variole du singe si elle arrive en Algérie». L’invité du Forum d’Ec-Chaab a lié la mise en place de cette recommandation à la faible propagation de cette maladie en la comparant au Covid 19, notamment en ce qui concerne le variant Omicron qui s’est terriblement répandu. Évoquant la reconduction du protocole sanitaire et la réaction des citoyens, Fawzi Derrar a souligné que «les Algériens sont devenus pleinement capables de faire face à toute urgence compte tenu de leur expérience qu’ils ont acquis avec le coronavirus», ajoutant que «cela brosse un tableau positif qui fait qu’ils sont tous parfaitement préparés à affronter le virus de la variole dusinge dans l’éventualité où des  cas de contaminations seraient enregistrés». Il a également indiqué que «la variole du singe est, dans ses caractéristiques, complètement différente du virus du Covid 19, notamment en termes de vitesse de propagation ou encore de dangerosité pour l’homme». «C’est ce qui a fait que l’Organisation mondiale de la santé n’a pas jugé utile de hausser le degré d’alerte par rapport à la maladie qu’après le début de sa propagation dans certains pays africains et même européens», a-t-il affirmé. Il a également souligné que «le nombre d’infections par le virus (variole du singe) depuis le début du diagnostic des cas confirmés ne signifie pas qu’il est aussi rapide à se propager que le coronavirus», écartant que «la propagation de la maladie soit à la même vitesse que le  covid-19». Faisant le parallèle entre les deux virus, Fawzi Derrar a indiqué que «quand une personne est infectée par le coronavirus, elle est capable de transmettre l’infection à un grand nombre de personnes et très rapidement, contrairement à un patient de la variole du singe ne transmettant l’infection à personne». Dans un autre chapitre, le Directeur généralde l’Institut Pasteur d’Algérie a sévèrement critiqué l’Organisation mondiale de la santé critiquant le retard pour lancer l’alerte. Il a expliqué que «ces organisations n’ont pas prêté suffisamment d’attention au fait que ce virus se propageait en Afrique, jusqu’au début de sa propagation dans certains pays en Europe». Abordant la question liée à la gravité de la maladie et son impact sur l’homme, le Pr. Fawzi Derrar a souligné qu’elle touche de nombreuses personnes nées après 1980, qui ont la capacité de propager la maladie en cas d’infection, contrairement à celles nées avant cette date, qui sont immunisées contre la maladie étant donné qu’ils ont été vaccinés avec un vaccin qui a cessé d’être inoculé en 1980». Il a ajouté que «le traitement de la maladie repose sur l’isolement de la personne infectée afin d’affaiblir sa propagation», comme l’a recommandé l’Organisation mondiale de la santé qualifiant cette  recommandation de « faisable».

Amar Malki

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