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Mohand Berkouk, spécialiste en géopolitique : «La diplomatie algérienne est une force active »

La suspension par l’Union africaine de l’octroi du statut d’observateur à l’entité sioniste est une grande victoire pour l’Algérie. Une victoire qui s’inscrit dans le cadre du retour en force et le dynamisme de la diplomatie algérienne, qui « constitue une force active », estime le spécialiste en questions géopolitiques, Mohand Berkouk.

Invité à s’exprimer sur les ondes de la Radio algérienne, Mohand Berkouk a indiqué hier que 

que ««la diplomatie algérienne constitue une force active, constante dans ses principes et clairvoyante dans ses positions». « La décision suspendre la décision de l’octroi du statut d’observateur eu sein de l’UA à l’entité sionisteconstitue une nouvelle victoire et confirme la solidité de la diplomatie algérienne », a-t-il ajouté.  L’expert estime dans ce sens que «la mesure décidée dimanche par l’Union africaine est motivée par le fait que le président de la Commission africaine n’a pas pris en compte les principes libérateurs, d’autodétermination et l’identité africaine, mais aussi le devenir commun, pour lesquels ont milité les hommes libres africains». Il rappelle, cependant, que cette victoire « n’a pas été facile compte tenu de plusieurs données ». D’autant plus, a-t-il souligné qu’il «y a certains pays désirant la normalisation avec l’entité sioniste et d’autres sont liés avec ce derniers dans plusieurs domaines ou sont appuyés la France». Le spécialiste en géopolitique estime que «l’Union africaine a pris une décision, en prenant en compte les fondements régissant cette organisation continentale, soit son Acte constitutif». «En décidant d’écarter l’entité sioniste, l’Afrique vise la protection de son union », a affirmé Mohand Berkouk. Il a ajouté que «cette décision permet la poursuite du militantisme africain et ce, dans le cadre du processus portant sur le démantèlement de ce que qui reste de colonies, dont notamment la Palestine et le Sahara occidental». Évoquant les différentes étapes franchies par l’Algérie dans ce processus, Mohand Berkouk a affirmé que « l’Algérie, convaincue de ses positions et de sa clairvoyance, a entamé les démarches en toute souveraineté » afin de faire barrage à la décision de Moussa Faki Mahmat. «Elle a réussi à construire graduellement le consensus en prenant en compte certains pays actifs comme l’Afrique du Sud, le Nigeria, jusqu’a atteindre l’objectif recherché en réussissant à composer le groupe n’ayant pas admis, et jugé illogique, le statut d’observateur de l’entité sioniste au sein l’UA».  Dans un autre chapitre, le spécialiste en géopolitique est revenu sur les retombées de la décision prise par l’Union africaine, en écartant l’entité sioniste de ses rangs. Il dira que «le premier grand perdant est le Maroc, qui a misé sur la fracture du consensus au sein de l’UA etce, depuis son adhésion en janvier  2017». «Cela se traduit à travers les réactions formulées depuis hier par des responsables marocains en continuant à duper l’opinion et poursuivant leurs campagnes de désinformation», a-t-il expliqué. Il a ajouté que «nous avons relevé que depuis le 22 juillet 2022, le Maroc a poursuivi ses démarches pour affaiblir tous les consensus africains et ce, pour permettre à l’entité sioniste de s’en servir».  Cependant trois Nations ont fait face, il s’agit de l’axe actif Alger-Abuja-Pretoria», a-t-il précisé. «L’entité sioniste complique davantage le règlement des conflits, en plus de sa quête des voix africaines en sa faveur au niveau de l’ Assemblée des Nations Unies et ce dans le cadre de la question palestinienne». «Cette velléité sioniste remonte à très loin», a explicité le Professeur Berkouk. «En suspendant l’entité sioniste, l’Union africaine a primé les intérêts communs  des pays africains et dans lequel l’Algérie a joué un rôle important en défendant toutes les causes justes dont la cause palestinienne », a-t-il ajouté. «Nous sommes convaincus que la question de l’entité sioniste au sein de l’à l’Union africaine sera tranché dans les jours à venir. «Il s’agira du rejet total du statut d’observateur accordé par la président de la commission africaine», a prédit le professeur Berkouk. «En 2016, l’entité sioniste a tenté d’organier, à Lomé (Togo), une rencontre africaine. L’Algérie l’a avorté », rappelé Berkouk Mohand, soulignant qu’«aujourd’hui les pays africains sont appelés à prendre conscience de l’enjeu géopolitique et que l’avenir du monde ne se joue âs en Asie. Le continent africain est devenu le terrain de concurrence géostratégique sino-américaine, en plus de l’apparition de certains nombre d’acteurs actif comme la Russie, la Turquie et l’entité sioniste. En dépit de toutes ces ambitions colonialistes, les Africains ont atteint un degré important de conscience citoyenne refusant  et rejetant totalement la présence des étrangers dans leurs territoires ou encore une quelconque force attentant à leur souveraineté. L’approche proposée par Lamamra pour le règlement des conflits africains, l’Algérie a, depuis la création de l’Union africaine en 2002, avalisé les trois principes liés à la paix, la sécurité et le développement, à travers le Nepad, la Zelcaf etc, explique-t-il. 

Salim Abdenour

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